Mobilisation aux urgences du CHRU

Nancy (54) |

Nous reproduisont ici le tract CGT du CHRU de Nancy :

Le mouvement de grève aux urgences a commencé le 18 mars à l’AP-HP.
Plus de 80 services d’urgences sont en grève organisés par le collectif Inter-Urgences et soutenus par les syndicats CGT, SUD et FO.

La situation dans les services d’urgences est catastrophique, les chiffres montrent bien le problème : 12 millions de passages aux urgences au début des années 2000 contre plus de 20 millions l’an dernier.
Au-delà de la problématique du manque de médecins en ville, le plus grand scandale est le manque de lits et ce qui est pudiquement appelé les « hospitalisations brancards ». Là aussi la cause est bien identifiée : la fermeture de près de 100 000 lits en 20 ans.
Aujourd’hui, les conséquences ont été clairement documentées dans des études scientifiques. Le manque de lits dans un hôpital se traduit par un retard à la prise en charge des patient.e.s qui aboutit à une surmortalité globale de 9 % et qui peut atteindre 30 % pour les malades les plus graves. A cela s’ajoute l’épuisement des personnels avec la multiplication des cas de burn out et, ce qui est encore plus dramatique, de suicides. La ministre de la Santé Agnès Buzin, se permet même de dénigrer les soignants en maladie sur Lariboisière, épuisés par leur mal être au travail ou encore d’envoyer des gendarmes réquisitionner des personnels à Lons-le-Saunier.
Une des raisons de la surcharge des services d’urgences est le fait que leur nombre a été réduit à environ 650 pour l’ensemble du territoire. Aujourd’hui de nouveaux sites sont menacés car leur activité serait insuffisante. (exemple : Lunéville ou Gérardmer). Cet argument est irrecevable. En effet, le critère essentiel est qu’aucun.e citoyen.ne ne doit être à plus de 30 min d’un service d’urgences et ce, par un moyen de locomotion classique et non par hélicoptère comme certains voudraient nous le faire croire !
Un autre élément essentiel du dispositif de prise en charge des urgences, les SAMU sont aujourd’hui menacés avec la volonté des ARS de fermer les SAMU départementaux et de regrouper la régulation dans les capitales régionales.

Les responsabilités sont ici également claires ! c’est la politique de restriction budgétaire imposée aux établissements d’année en année et qui touche tous les services de l’Hôpital !
Nous exigeons :

* Le renforcement en moyens humains avec des embauches massives et la titularisation de tous les contractuels au minimum sur la base du référentiel Samu-Urgences pour assurer la qualité de la prise en charge et la sécurité des patients.

* Des augmentations de salaire ainsi que l’amélioration des conditions de travail et de vie et l’ouverture de lits en nombre suffisant pour assurer une hospitalisation immédiate dès la décision médicale prise.

* Le maintien de tous les services d’urgences de proximité, ouverts 24 h sur 24, afin d’assurer un maillage du territoire répondant au critère des 30 minutes.

* Le maintien de tous les SAMU dont le territoire de compétence doit rester le département, en organisant une coopération étroite avec l’autre service public que sont les Services départementaux d’incendie et de secours.

* La rénovation et l’extension des locaux des services d’urgences aujourd’hui inadaptés au regard du volume de passages.

* Le développement de centres de santé de proximité gérés par les hôpitaux avec du personnel de la Fonction Publique Hospitalière et des médecins salariés afin de pouvoir offrir à la population un service de proximité, notamment sans rendez-vous pour éviter un recours par défaut aux urgences.

Tous Ensemble... Nous sommes plus forts !
Jeudi 6 juin, Toutes et Tous en grève et à Paris pour ceux qui le peuvent. Et le 11 juin, on continue...

Le 6 juin 2019

CGT central : 51460, CGT Brabois : 54030
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