Il est impossible de rembobiner et revivre un concert. Chaque concert est unique. C’est un moment partagé entre des personnes présentes au même moment et au même endroit. La question de comment capter ces instants éphémères pour en garder une trace me préoccupait.

"Deux groupes anarcho crust punk polonais sont en tournée et passent à Nancy. Comment s’appellent ils ?"

Quelques personnes m’ont conseillé « d’aller voir un film sud-coréen qui a gagné la palme d’or et a rempli les salles » de ciné d’art et essais. Ces salles où ça nous est déjà arrivé de regarder le film à quatre. En achetant mon billet pour Parasite, je m’attendais à une histoire où se déclare la guerre de classe.

De loin les champs et les zones industrielles défilent. Les hélices des éoliennes font penser à des petits moulins à vent, par contre lorsque tu croises un camion de transport chargé d’une pale d’éolienne, tu te rends compte qu’une aile est plus grande qu’un cétacé. Ce moment rappelle que les autoroutes ne sont pas faites pour que les punks partent en tournée.

Il n’y a pas de café partout.

Il y a quinze ans on m’a dis que le punk, ça me passerait. Plus rien n’était possible, le punk est mort et ce délire ne règle pas le problème de factures.

"Le sexisme est omniprésent et la scène punk n’y échappe pas"