Réforme des retraites : les manifestations des 7 et 8 mars 2023 dans le Grand-Est

Nancy (54) |

Les syndicats appellent à deux journées de grève interprofessionnelle et de manifestations contre le projet de réforme des retraites les 7 et 8 mars prochains. Les objectifs sont clairs : mettre le pays à l’arrêt et, dans le cadre du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, dénoncer les inégalités spécifiques supplémentaires que cette réforme fera peser sur les femmes. L’appel à la reconduction de la grève au-delà du 8 mars est même lancé dans certains secteurs !

  • Mise à jour lieu de l’AG interpro sur Nancy

     

  • Mise à jour pour Munster

     

  • Mise à jour pour Nogent-sur-Seine

     

  • Mise à jour pour Ville-sur-Terre

     

  • Mise à jour pour Mulhouse et Strasbourg

     

Les rendez-vous connus dans le Grand-Est pour les manifestations :

Mardi 7 mars

  • Moselle :
    • À Metz, 14h place Mazelle.
  • Meurthe-et-Moselle :
    • À Nancy, 14h place Carnot, précédée d’une AG interpro de 12h à 14h salle Amitié-rencontre (85 rue du Maréchal Oudinot) (et non pas à la fac de lettres, comme annoncé précédemment).
    • À Toul, 10h rassemblement place Ronde.
    • À Longwy, 14h place Darche.
  • Vosges :
    • À Épinal, 14h devant la préfecture (place Foch).
    • À Saint-Dié-des-Vosges, 9h30 Tour de la Liberté.
  • Meuse :
    • À Bar-le-Duc, 15h parking du Lidl (rue Bradfer).
    • À Verdun, 9h parking du 8-Mai.
    • À Velaines, à partir de 7h devant les portes d’EDF Velaines (ZI de la Praye, plateforme d’envoi des pièces détachées neuves pour les réacteurs nucléaires).
  • Bas-Rhin :
    • À Strasbourg, 14h avenue de la Liberté.
    • À Schiltigheim, 12h30 place de la mairie, le cortège rejoindra celui de Strasbourg à 14h.
    • À Haguenau, 7h rassemblement au rond point Schaeffler (93 route de Bitche) pour bloquer la ville, puis manifestation à 9h.
  • Haut-Rhin :
    • À Mulhouse, 13h30 place de la Bourse, précédée d’une assemblée des luttes à 13h au même endroit (coordonnée par l’Enclume, l’Enthousiaste Comité de Lutte de Mulhouse et Environs). De 10h à midi, université ouverte à la Fonderie.
    • À Colmar, 14h devant la Maison des Syndicats, rue Turenne (manifestation précédée par un barbecue revendicatif et buvette des cheminot·es à 12h).
    • À Soultz, 16h place de la République.
    • À Munster, 11h place du Marché, puis départ pour Colmar.
  • Haute-Marne :
    • À Chaumont, 14h place de la Mairie.
    • À Saint-Dizier, à partir de 5h du matin, opération ville morte (blocage des ronds-points les plus importants aux entrées de la ville : Marnaval, Valcourt, Nations, etc.), puis manifestation à 17h place de la Mairie.
    • À Langres, à partir de 7h du matin, blocage/filtrage des ronds-points place des États-Unis et la Maladière.
  • Marne :
    • À Châlons-en-Champagne, 10h Maison des Syndicats (1 place de Verdun).
    • À Reims, 10h Maison des Syndicats (15 boulevard de la Paix).
    • À Épernay, 10h30 place Carnot (devant l’ancienne bourse du travail).
    • À Vitry-le-François, 10h30 place de la Marne (rond-point face à l’ancienne piscine).
    • À Sézanne, 14h30 place du Champ Benoist.
    • À Montmirail, 15h devant chez Axon Cable (2 route de Châlons).
    • À Sainte-Menehould, 16h devant la Mairie.
  • Ardennes :
    • À Charleville-Mézières, 13h30 Parc des Expositions.
  • Aube :
    • À Troyes, 10h place Jean-Jaurès.
    • À Romilly-sur-Seine, 14h Bourse du Travail (58 rue de la Boule-d’Or). (Le SNUipp-FSU 10 indique cependant 16h comme horaire de la manifestation.)
    • À Bar-sur-Aube, 15h30 place du Jard.
    • À Ville-sur-Terre, 10h place Jean-Jaurès.
    • À Nogent-sur-Seine, dès 6h filtrage sur les ronds-points, puis manifestation à 10h, barbecue à l’issue, et opération escargot pour rejoindre Romilly.

Mercredi 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes

  • À Metz, 14h parvis des Droits Humains (devant le centre Pompidou).
  • À Nancy, 14h place Carnot.
  • À Épinal, 10h devant la préfecture (place Foch).
  • À Chaumont, 17h30 rassemblement place de la Mairie, puis projection du film Ouistreham suivie d’un échange à 18h30 au cinéma À l’Affiche (7 place Émile Goguenheim).
  • À Troyes, 14h place Jean-Jaurès.
  • À Strasbourg, 14h place Kléber.
  • À Mulhouse,
    • 10h rassemblement devant la sous-préfecture (place Général De Gaulle), en soutien aux secteurs féminisés et aux oublié·es du Ségur.
    • 18h manif féministe place de la Bourse.
  • À Kingersheim, 20h, Barbie fait grève, cérémonie conférence, aux Sheds (2a rue d’Illzach).
  • À Charleville-Mézières, 15h40 place Ducale.

Cet article recense tous les rendez-vous dont nous avons connaissance. Si une ville n’est pas présente dans la liste ci-dessus, c’est que nous n’avons pas l’information correspondante. Cependant, si vous constatez un oubli, n’hésitez pas à communiquer le lieu et l’horaire de la manifestation à l’adresse contact@manif-est.info afin qu’elle soit ajoutée à la liste. Merci !


Les appels de l’intersyndicale nationale

Ensemble, le 7 mars, mettons la France à l’arrêt !

Les organisations syndicales et de jeunesse saluent la mobilisation de ces millions de travailleurs.euses, jeunes, retraité.e.s qui, depuis le 19 janvier, expriment leur opposition à cette réforme des retraites. Ils et elles sont déterminé.e.s à empêcher le recul de l’âge légal à 64 ans et l’allongement du nombre de trimestres, ce qui aurait pour effet de faire aussi baisser plus rapidement leurs pensions.
Malgré la propagande du gouvernement qui ne convainc pas du bien-fondé de sa réforme, l’écrasante majorité de la population comme 90% des salarié.e.s font preuve de « bon sens » et rejettent cette réforme brutale, inacceptable et inutile.

En opposition à ce projet de réforme des retraites, l’unité des organisations syndicales a construit un mouvement social solide, déterminé, ancré dans le paysage social de tout le pays. Il révèle également l’inquiétude face à la désertification des territoires, le manque de services publics, les incertitudes en matière d’emploi, de salaires et de pouvoir d’achat.

En complément de ces manifestations, c’est plus d’un million de personnes qui ont signé et diffusent la pétition en ligne proposée par les organisations syndicales. Cette opposition à la réforme touche désormais toutes les strates de la population.

Malgré cela, le gouvernement et le président de la République restent sourds et dégradent la cohésion sociale du pays en refusant toujours de retirer ce projet injuste.

C’est pourquoi, comme annoncé lors du précédent communiqué le 11 février, l’intersyndicale réaffirme sa détermination pour mettre la France à l’arrêt le 7 mars prochain en appelant les travailleurs.euses à participer massivement aux manifestations et à se déclarer en grève.

Les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse continuent leurs actions d’information et de conviction pour élargir encore le mouvement social. Le 7 mars doit être une véritable journée morte dans les entreprises, les administrations, les services, les commerces, les écoles, les lieux d’études, les transports…

Pour y parvenir, elles organisent partout régulièrement de nombreuses initiatives publiques sur les lieux de vie et appellent la population à y participer.

Elles interpellent localement les parlementaires sur la base du courrier commun qui leur a été adressé, pour qu’ils votent contre cette réforme.

Elles se saisissent du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, pour rendre visibles les conséquences particulièrement graves de ce projet pour elles.

Elles agissent avec les organisations de jeunesse qui militent sur leurs lieux d’études pour élargir encore le rejet de cette réforme des retraites particulièrement injuste. Elles soutiennent aussi leur mobilisation du 9 mars pour améliorer notamment le système des bourses d’études.

Ensemble, dès le 7 mars, mettons un coup d’arrêt à ce projet de réforme des retraites inacceptable.

Paris, le 21 février 2023

Version PDF

Nous exigeons le retrait du projet de réforme des retraites qui pénalise particulièrement les femmes

Malgré les nombreuses lois, les salaires des femmes sont toujours inférieurs de 25% en moyenne à ceux des hommes en 2023. Ceci en raison de temps partiels subis, de la ségrégation professionnelle, du plafond de verre, des interruptions de carrière et de politiques indemnitaires inégalitaires et au détriment de réelles politiques d’augmentation des salaires.

Les discriminations et inégalités professionnelles subies par les femmes durant toute leur carrière ne sont pas seulement reproduites au moment de la retraite mais fortement amplifiées. L’index Egalité professionnelle n’a d’ailleurs rien résolu pour les inégalités salariales dans le privé et ne résoudrait rien dans le secteur public.

Les femmes perçoivent des pensions de droit direct inférieures de 40% à celles des hommes, elles sont deux fois plus nombreuses à travailler jusqu’à 67 ans (fin de la décote), et 40% d’entre elles partent en retraite avec une pension incomplète.

Reporter l’âge de départ à la retraite à 64 ans, tout comme accélérer l’allongement de la durée de cotisation ne fera qu’aggraver la situation économique des femmes, comme le relève l’étude d’impact de la réforme.

Ce ne sont pas les mesurettes d’amortissement (carrière longues, minimum retraite, Index seniors) qui compenseront ces régressions importantes pour l’ensemble des femmes.

Par ailleurs, atteindre l’égalité salariale, et favoriser le taux d’emploi des femmes sont des solutions pour renforcer l’équilibre financier du système par répartition. Ces pistes sont également écartées par le gouvernement.

Les organisations syndicales interprofessionnelles et de jeunesse appellent les travailleuses et travailleurs à se saisir du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, pour dénoncer partout l’injustice sociale majeure de cette réforme des retraites envers les femmes.

27 février 2023

Version PDF