Un premier rendez-vous était donné dans la cour d’honneur du CHRU de Nancy, toujours en lutte contre le plan COPERMO et la suppression prévue de 1000 postes. Après quelques prises de parole, une bonne centaine de personnes est partie en cortège et en slogans, remontant la rue Saint-Dizier puis la rue Saint-Jean pour rejoindre le rassemblement devant l’ARS, qui était appelé à 14h.
Après le ralliement devant l’ARS et de nouvelles prises de parole, environ 1500 personnes ont défilé en ville l’après-midi, dans une manifestation tout aussi tonique que celle du 16 juin.
Une nouvelle tentative de rejoindre la place Stanislas s’est soldée par un nouvel échec, l’effectif policier étant cette fois plus conséquent que le 16 juin. Puis le cortège est reparti vers l’hôpital central mais avec un détour bienvenu vers l’hôtel de police.
En effet, cinq camarades – un syndicaliste et des Gilets jaunes – ont été arrêtés chez eux tôt ce matin et ont passé la journée en garde à vue à Lobau. Il est reproché à l’un d’eux au moins d’avoir violenté un policier dans une action au rectorat le 15 janvier dernier... alors même que les policiers étaient intervenus violemment contre les manifestant·es, au point qu’un de ces dernièr·es était reparti sur une civière !
Le cortège s’est donc arrêté une dizaine de minutes devant Lobau pour demander la libération des gardés à vue, avant de repartir vers l’hôpital central. Car il est vrai que soignant·es, manifestant·es contre la réforme des retraites, Gilets jaunes... avec le pouvoir en place tout le monde est logé à la même enseigne : tout juste bon à aller bosser et surtout sans revendiquer !
Après la manifestation, une vingtaine de personnes sont retournées devant l’hôtel de police pour attendre la sortie des cinq gardés à vue. Après dix minutes les flics sont ressortis pour contrôler les identités dans le but, on l’imagine, de verbaliser tout le monde. Ce n’est pas qu’on n’apprécie pas le comique de répétition, mais l’effet d’accumulation et l’impunité systématique de la police finit par donner un petit air de dictature...
Et en attendant, les cinq camarades – qui n’étaient toujours pas relâchés à 19h – passeront très certainement la nuit en cellule...
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