Dès le départ des Espagnols, le Maroc a envahi militairement la plus grosse partie de ce territoire et y a envoyé un nombre de colons marocains tel que si un référendum d’autodétermination est organisé sur le fondement du lieu de résidence des électeurs (et non pas en fonction de l’appartenance à un peuple) l’indépendance du Sahara Occidental serait rejetée au profit d’une autonomie sous domination marocaine voulue par le roi du Maroc.
En 1991 la confrontation militaire entre l’armée marocaine et les troupes du Front Polisario (considéré par l’ONU comme le représentant légitime du peuple sahraouii) a pris fin suite à la signature d’un accord de cessez-le-feu qui prévoit l’organisation d’un référendum d’autodétermination et met en place dans l’intervalle une mission des Nations Unies (la MINURSO) pour contrôler la bonne application du cessez le feu et mettre en place le référendum.
Depuis lors le Maroc :
- empêche par tous les moyens l’organisation de ce référendum,
- exploite illégalement les ressources du Sahara Occidental (phosphate, produits de la pêche, produits de maraîchage, liaisons aériennes, tourisme, pétrole et énergies renouvelables (éolien et solaire)) au profit principal du roi,
- réprime sans respecter le droit international (notamment le droit humanitaire) toutes les actions engagées par les Sahraouis pour faire reconnaître leur droit à l’autodétermination.
Une table ronde est organisée le 16 mai à 18 heures au Conseil Départemental à Nancy pour faire le point sur l’ensemble de la situation de ce peuple et notamment sur la grève de la faim engagée à Ivry par Claude Mangin-Asfari depuis bientôt 3 semaines pour obtenir le droit, qui lui est dénié depuis 2 ans, d’aller voir son mari, prisonnier politique au Maroc. Nâama Asfari est en effet emprisonné depuis 7 ans pour avoir participé à l’installation d’un camp sahraoui pour réclamer l’autodétermination de son peuple et pour avoir tué un policier marocain (les aveux qui ont servi à le condamner à perpétuité ont, selon l’ONU, été obtenus sous la torture).
Ci-joint le flyer qui présente cette table ronde à laquelle participeront :
- Oubi BOUCHERAIA : représentant du Front Polisario en France,
- Ingrid METTON : une des avocates des prisonniers politiques dits de Gdeim Izik, dont Nâama ASFARI.
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