Non à la propagande identitaire d’Academia Christiana à Reims

Reims (51) |

Le 29 novembre 2024, le Cercle Culture et Patrimoine Champenois accueillera Victor Aubert du groupe Academia Christiana à Reims pour une conférence « Comment être utile au bien commun ». L’occasion de rappeler qui se cache derrière ces groupes : sans aucune surprise, des mouvements identitaires.

Quel est donc le Cercle Culture et Patrimoine Champenois ?

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1. Premier logo des Remes. 2. Logo du Cercle Culture et Patrimoine Champenois. 3. Nouveau logo des Remes. 4. Logo du Cercle Clovis.

Il s’agit tout simplement d’une succursale des Remes Patriam [1], le groupe national-révolutionnaire, royaliste et catholique intégriste de Reims, dont les membres actifs depuis maintenant deux ans traînent déjà de nombreuses casseroles : agression du blocage de Sciences Po Reims, dégradation LGBTphobe d’un bar en Espagne, organisation de conférences avec des figures antisémites notoires, et participation au Comité du 9 mai néonazi. Là où les Remes revendiquent dans leurs publications la lutte contre « l’islamo-racaille », « l’anti-France » ou la « décadence », le CCPC se présente comme une inoffensive association de « découverte et promotion de la culture Champenoise ». À travers cette structure à part, les Remes peuvent organiser sous une identité plus lisse des activités « tout public », comme leur pèlerinage annuel sur la montagne de Reims ou des soirées festives traditionnelles. Le CCPC fait suite au Cercle Clovis, une autre association (inactive et sans publications) à travers laquelle les Remes avaient organisé en 2023 le premier pèlerinage sur la montagne de Reims et leur conférence avec l’abbé Raffray. Les 3 mouvements partageant les mêmes visuels, événements et abonnés/abonnements, il n’est pas difficile de les relier.

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Remes avait annoncé la conférence avec Matthieu Raffray et le premier pèlerinage sur la montagne de Reims sur sa page personnelle, mais pas sur celle du cercle Clovis.
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Le CCPC, dont le logo reprend les mêmes couleurs et symboles que le premier logo des Remes, avait annoncé l’année suivante le deuxième pèlerinage en reprenant également les mêmes visuels.

Remes Patriam revendiquait jusqu’ici sur sa page l’organisation de ses conférences, qui ont en l’espace de deux ans déjà vu défiler plusieurs intervenants sulfureux : l’antisémite Cassandre Fristot du groupe dissous Civitas, l’abbé va-t’en-guerre homophobe Matthieu Raffray [2], le complotiste soralien Lucien Cerise (dont la conférence avait été interdite dans la Marne [3]), ou encore le néofasciste Rodolphe Cart [4]. Désormais connus des autorités et visiblement soucieux de faire peau neuve, ils choisissent cette fois-ci une autre identité pour annoncer leur prochain événement à la thématique en apparence philanthrope. À l’instar de ses prédécesseurs, le fondateur du groupe Academia Christiana (AC) et intervenant Victor Aubert ne constitue pourtant qu’un énième agent de promotion des valeurs fascistes et réactionnaires.

Qui est Victor Aubert ?

Le co-fondateur et actuel responsable de l’AC, qui se présente comme professeur de philosophie et entrepreneur, est avant tout un militant d’extrême droite de la première heure. S’il partage aujourd’hui d’innocentes photos de famille ou de pèlerinages sur ses réseaux et y relaie les événements de l’AC et son podcast, il ne cachait pas sa proximité avec des groupes et idéologies bien plus radicales il y a encore quelques années.

On le retrouvait notamment dans les Manifs pour tous, où on le voit notamment sur une vidéo de 2016 effectuer un salut nazi aux côtés de ses camarades du Groupe Union Défense, groupe néonazi dissous en 2024. C’est également sans surprises qu’il s’affiche avec fierté aux côtés de personnages comme Alain Soral, masculiniste, antisémite et négationniste notoire qu’on ne présente plus et qu’il surnomme « le boss ».

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1. Victor Aubert et Soral. 2. Victor Aubert à une Manif pour tous de 2016, où il réalise un salut nazi en direction de contre-manifestants. Un « salut romain », dira-t-il.

On retrouve également ses photos de vacances en Italie où il s’est rendu en 2017 chercher de l’inspiration à un colloque de la CasaPound, un important mouvement néofasciste italien ayant essaimé dans tout l’Italie via l’ouverture de centres sociaux. Il affiche par exemple fièrement son sticker AC à côté de ceux du groupe Casapound, dont le design original rouge et blanc s’inspirait sans équivoque de l’emblème du Troisième Reich. Sur d’autres photos d’aperitivi, il se fend également d’un mesquin hashtag « #spritzkrieg », blague vaseuse faisant référence à la Blitzkrieg (guerre éclair) qui a permis à l’Allemagne nazie de Hitler d’envahir la France en 1940. Il faut sans doute y voir un trait d’humour (de collabo) de la part de celui qui avait à la même époque germanisé son nom pour militer sous le pseudo Viktor Ober…

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La fascista vida chez les Italiens de Casapound.

Plus anciennement, ce sont des photos de Paris qu’il poste sous les hashtags « faf » et « identitaire », ou encore la photo d’une mosquée accompagnée des hashtags « reconquete », « invasion », « croisade », ou « colonisation ». On y retrouve aussi le cliché d’une sculpture, Der Sieger d’Arno Breker [5], sculpteur chouchou d’Hitler et du régime nazi pour qui il a réalisé de nombreuses œuvres. Autant d’éléments qui témoignent d’une appétence déjà précoce pour le fascisme et la lutte civilisationnelle, qui a poussé Victor Aubert à s’engager corps et âme dans l’AC, dont il est aujourd’hui le responsable et l’une des principales figures de proue.

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Le temps passe, et Victor Aubert maintient son cap.

Qu’est-ce que l’Academia Christiana ?

L’Academia Christiana [6], co-fondée en 2013 entre autres par Victor Aubert et Julien Langella, ancien fondateur de Génération Identitaire, se définit sur son site comme un institut de formation chrétien, laboratoire d’idées, et réseau d’initiatives. Mouvement incontournable du catholicisme traditionaliste et identitaire en France, elle est particulièrement active sur les réseaux où elle met en œuvre une communication et un marketing soignés. Sur son site Internet, elle met en avant des valeurs de communauté, d’intellectualisme ou de spiritualité, opposant entre autres « le Vrai, le Beau, le Bien » au « capitalisme dégénéré » ou à « l’altermondialisme marxiste ». L’association produit de nombreuses vidéos d’entretiens et rediffusions de ses conférences, aux côtés de contenus plus légers comme des tutos mayonnaise, des reprises rock de chansons scout, et des extraits de ses séances de danses traditionnelles. AC renvoie l’image d’une initiative conviviale, pacifiste et philanthrope, dont la mission de partage des connaissances à des jeunes en quête de sens contribuerait à initier des dynamiques communautaires partout sur le territoire dans un seul but : le service du « bien commun ». Si elle se revendiquait ouvertement identitaire il y a quelques années, elle se défend aujourd’hui de toute vocation politique et met en retrait ce qualificatif de son site Internet ou de ses publications.

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Dans une vidéo de réponse au reportage de France 2, Victor Aubert réalise une cascade à ne pas reproduire chez vous.

Elle reste toutefois principalement connue pour la dispense de formations dans toute la France, et notamment pour l’organisation annuelle de ses universités d’été catholiques. Ces UDT constituent l’événement phare du mouvement et regroupent chaque année un nombre croissant de participants (près de 300 en 2024 selon AC, et 600 aux portes ouvertes) qui viennent suivre pendant une semaine de nombreuses conférences et ateliers. La majeure partie de l’événement est réservée aux personnes de moins de 30 ans, et est entrecoupée de séances de sport (et notamment de sports de combat), prières, et soirées. Un apparent moment d’échange et de convivialité, mais aussi de réseautage et de recrutement.

Une forte présence de groupuscules fascistes

Au cours de ces UDT, on retrouve en effet des jeunes venus d’horizons variés, mais aussi de nombreux groupes d’extrême droite assumant une ligne bien plus radicale. Lors de sa dernière édition 2024, le stand de Novelum Carcassonne, un groupe identitaire violent [7], avait choisi pour décorer sa table une variante du drapeau confédéré (suprémaciste blanc) orné de croix occitanes, tout comme les Nantais de la Ligue Ligérienne qui en proposaient une version sticker. On pouvait également retrouver sur l’emblème de Novelum une croix celtique, tout comme sur les affiches du stand de l’Oriflamme Rennes, un groupe néofasciste proche de hooligans et militants violents impliqués dans plusieurs attaques et agressions en Bretagne [8].

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La déco du stand de Novelum Carcassonne à l’UDT 2024, relevée par @RicardoPareira.
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Les autres groupes partagent visiblement les mêmes inspirations.

On y pouvait également compter sur la présence d’Animus Fortis de Bourges [9], des Tours et des Lys [10], et du Mouvement Chouan [11] du nord-ouest. Sans surprise, des proches ou membres des Remes Patriam comme Clémence F. (Némesis Reims et Remes Patriam) et Thibault P. (ex-Action Française Reims) ont également participé aux UDT.

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Ces groupes partagent de nombreux points communs : mouvements nationalistes-révolutionnaires, ils ont revendiqué leur participation au défilé néonazi du Comité du 9 mai, mènent également des actions anti-LGBTQIA+ ou anti-migrant.es, et prônent l’action violente et la lutte armée. L’Academia Christiana est également proche de l’Alvarium et du Bastion social, deux groupes du même acabit dissous en 2019 [12] et 2021 pour faits de violence et provocation à la haine, et dont plusieurs ex-membres (en plus de leur intervenant Jean-Eudes Gannat) ont été identifiés lors de leurs UDT [13]. Malgré la liste de méfaits longue comme le bras de l’Alvarium, l’AC n’avait pas hésité à se prononcer avec véhémence contre sa dissolution [14]. Dans les rangs des participants, ont également déjà été remarqués des t-shirts Catholic Hooligans ou Defend Europe [15]. En 2023, c’est carrément le groupe Francs-Tireurs Patriotes qui vient conclure son UDT [16], groupe dont les concerts ont été plusieurs fois interdits pour apologie de crimes nazis et incitation à la haine [17]. Autant de convergences qui ne laissent aucune place au hasard : l’UDT d’Academia Christiana est un événement auquel les groupes xénophobes, LGBTphobes et violents de toute la France viennent participer pour se former et faire leur publicité.

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Les participants aux UDT de l’Academia Christiana aiment également défiler sous les drapeaux néonazis du Comité du 9 mai.
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La paix de Dieu à grands coups de poing.

La reconquête et le combat au cœur des thématiques de l’Academia Christiana

Les contenus des vidéos de l’AC semblent présenter une certaine variété, s’articulant souvent autour de la chrétienté et de la spiritualité, mais aussi de l’écologie, de la culture ou de l’histoire. Toutefois, une certaine tendance se dégage rapidement, et si l’AC n’est elle-même pas impliquée dans des actions violentes, le champ lexical qu’elle emploie ne fait aucun doute quant à la nature du combat qu’elle entend mener : déclin de l’Europe et de l’humain, défense de la civilisation chrétienne, lutte contre le « wokisme », combat chrétien, décadence, effondrement, croisade, etc.
Autant de termes entretenant le narratif identitaire du déclin de l’Europe, d’une guerre des civilisations et d’une lutte pour la survie, d’où la nécessité de se préparer à mener le combat sur plusieurs fronts.

Un terme revient particulièrement souvent : la « reconquête », qui était d’ailleurs le thème de l’UDT de 2017 et de son second colloque de 2022. Dans sa vidéo « Qu’est-ce que la reconquête ? », AC entend mener ce combat dans tous les domaines : reconquête de l’école et des enfants, des villes et des villages, de l’histoire et de la politique, de la culture et des traditions, de l’esprit européen et catholique… qu’elle oppose aux élites, à l’immigration massive, l’américanisation, le politiquement correct, ou encore la modernité. Pour illustrer ses propos, elle y intègre les figures de Giorgia Meloni, Trump, Zemmour et Marine Le Pen. Une institution qui n’a pas vocation à faire de la politique, vraiment ?

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Échantillon de vidéos diffusées sur la chaîne d’Academia Christiana.

Des soutiens et intervenants aux profils pas si variés et très politisés

Pour motiver la lutte et former les esprits, AC convie de nombreuses personnalités à partager leurs idées et leur vision de la société au cours de conférences. Parmi ses anciens intervenants aux UDT, on retrouve de nombreuses figures bien connues de l’extrême droite française :

  • Renaud Camus, auteur de la théorie du « Grand remplacement » ayant motivé plusieurs attentats suprémacistes et racistes.
  • Bruno Gollnisch, ancien cadre du RN proche des milieux négationnistes et soraliens.
  • Thaïs d’Escufon, ancienne porte-parole de Génération Identitaire, influenceuse et vidéaste antiféministe et masculiniste.
  • Jean-Eudes Gannat, ancien chef de l’Alvarium et chef actuel du Mouvement Chouan.
  • Charlotte d’Ornellas, journaliste identitaire chez Valeurs Actuelles et le JDD.
  • L’abbé Matthieu Raffray (déjà invité par Remes Patriam), défendeur d’un catholicisme viril et violent.
  • Julien Rochedy, militant, influenceur et vidéaste identitaire.
  • Béatrices Bourges et Frédéric Pichon de la Manif pour Tous.
  • Jean-Yves le Gallou, inventeur du concept de la préférence nationale.
  • Stéphane Ravier, sénateur zemmouriste et identitaire.

Certains intervenants comme Renaud Camus (devenu trop indésirable ?) n’apparaissent plus sur le site Internet, mais encore bien présents sur les archives du site. De (trop) nombreux intervenants sont en tout cas clairement classés à l’extrême droite ou s’en revendiquent sans tabou, affichant leur proximité ou un soutien clair au RN, à Reconquête, ou encore à la Nouvelle Droite [18]. En 2019, Marion-Maréchal Le Pen devait d’ailleurs participer à l’UDT. Elle avait alors annulé sa venue, car son entourage lui aurait déconseillé « de se rapprocher d’un groupe aux positions anti-LGBT et anti-Soros ».

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Si le site de l’AC ne met plus en avant la participation passée de Renaud Camus à son UDT, ce n’est pas le cas de Victor Aubert qui semble en conserver un agréable souvenir.

En effet, dans la bibliographie d’AC regroupant les auteurs qui inspirent sa mission, c’est sans surprise qu’on retrouve des antisémites notoires : le maître à penser de l’Action Française Charles Maurras, Pierre Hillard (dont le dégoût des juifs a réussi à lui tout seul à faire dissoudre Civitas [19]), les collabos Henry Corson et Jacques Ploncard d’Assac… AC a là aussi mis à jour et supprimé certaines références de sa liste, dont l’ancienne version est toujours accessible.

L’AC affiche également sur son site les organismes et médias ayant participé à ses UDT, et les derniers doutes se dissipent bien vite : le média identitaire Breizh Info [20], les complotistes délirants et toutologues de TV Libertés [21], l’institut de formation Illiade, l’ISSEP de Marion-Maréchal Le Pen, la Nouvelle Librairie (aujourd’hui fermée) éditrice d’une pléthore de livres complotistes et racistes [22]Autant de médias semant depuis des années la désinformation, rabâchant les mêmes poncifs fascistes et discriminants sous couvert de dissidence et de réinformation.

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Un bel échantillon des institutions et médias « dissidents » et de « réinformation » de la fachosphère. Il y aurait tellement à dire qu’on ne sait plus où se donner de la tête.

Et finalement, Academia Christiana, c’est quoi ?

Avec une proximité avec l’extrême droite aussi évidente, on en viendrait presque à se demander pourquoi l’AC continue à prétendre ne pas être un institut « politique ». C’est évidemment une stratégie bien réfléchie pour se donner un vernis de respectabilité, attirer plus facilement public et soutiens, et mener à bien sa mission sans la nommer. Il n’est toutefois pas nécessaire de creuser longtemps pour mettre en lumière une entreprise de propagande qui espère semer les graines de la mobilisation fasciste et identitaire à travers toute la France, et dont le réseau et les ramifications s’étendent à tous les mouvements de l’extrême droite française, politiques comme citoyens. Mouvement de réseautage et de coordination, elle joue un rôle direct dans l’expansion des groupes fascistes en France.

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La volonté expansionniste d’AC est claire.

La liste de leurs connivences avec d’autres groupes et organismes d’extrême droite de nombreux horizons est trop longue pour être détaillée ici, et a déjà fait l’objet de plusieurs enquêtes et articles par d’autres médias (voir la section Liens utiles en bas de page). Tous parviennent aux mêmes conclusions : derrière ces paisibles catholiques apparemment motivés par le bien de leur prochain et l’amour des traditions et du terroir, se cache un groupe identitaire qui entend mobiliser et former les militants de demain. « Pour faire des croisades, il faut des âmes de croisés », avançait après tout l’Academia Christiana dans une de ses vidéos de propagande.

Conclusion

Qu’il s’agisse des groupuscules violents qui prônent l’action directe ou des intervenants en quête d’une tribune pour instiller leurs discours nauséabonds auprès d’un plus large public, les groupes fascistes qui composent le public et la scène de l’AC ne sont que le prolongement de sa véritable pensée. Derrière ses vidéos de messes, de feux de joie, d’apéros et de danses de groupe, Academia Christiana dissimule une vaste entreprise de banalisation et de diffusion de la rhétorique identitaire, désireuse de s’étendre sur tout le territoire. Le seul bien commun qu’elle entend servir : celui des européens blancs, chrétiens, hétéros, et très à droite.

Academia Christiana l’a bien compris : c’est en avançant masqué que le fascisme gagne du terrain, et Remes Patriam compte à son tour en tirer les enseignements nécessaires afin de reproduire cette approche à Reims. La proximité désormais avérée de ces deux groupes avec des figures antisémites, LGBTphobes et xénophobes parle pour elle-même.

Cette fois encore, nous appelons toutes les organisations progressistes et politiques à alerter des dangers de la venue d’une personne comme Victor Aubert et de son mouvement Academia Christiana. Les propagandistes identitaires et fascistes n’ont leur place nulle part, ni à Reims, ni ailleurs.

Écrit par Reims Autodéfense Populaire

Liens utiles :


Notes