Le Snow World, monstre de fer de 620m, symbolise à merveille l’idée que tout est possible partout, à n’importe quel moment et à n’importe quel coût environnemental.

Autre symbole indécent de ce récit écocide : les J.O. d’hiver de 2030.

La candidature de la France pour ces jeux (seule candidate, la Suisse et la Suède ayant rejeté leur propre candidature) sera vraisemblablement validée. Cette décision met en évidence un vrai déni démocratique. Peut-on accepter que deux personnes, les Présidents des régions Auvergne Rhône Alpes et Provence Alpes Côte d’azur décident de la tenue d’évènements aussi conséquents et impactants sur le plan environnemental ?

En effet, les JO d’hiver (Italie : Cortina de Ampezzo 2026, France : Alberville 2030) tentent de perpétuer un monde, des rêves, des imaginaires qui ne doivent plus être d’actualité et qui à l’inverse d’une modernité supposée, relèvent de l’aveuglement et du déni climatique. L’exponentialité du déreglement ne nous permet certainement pas de faire des hypothèses sur l’enneigement en 2030.

Certes Amnéville est loin des Alpes, mais les JO nous concernent tou.tes, ils ne relèvent pas d’une région mais sont un projet national, la consultation doit être nationale !

Refusons ici et ailleurs ces absurdités écologiques, représentatives de l’illimitisme du capitalisme.

En tant que structure artificielle et du fait de la gabegie énergétique qui en résulte en ces temps de changement climatique et de supposée sobriété, le Snow World s’inscrit dans la même logique qui aboutit dans les stations de skis françaises aux neiges artificielles, canons, retenues d’eau, infrastructures routières, tourisme de masse...

Parallèlement à ce déni climatique, ces pratiques, telles que portées par le J.O, maintiennent des salarié-es dans des emplois sans avenir, précarisant de nombreuses personnes au lieu d’orienter les loisirs vers des activités pérennes et protectrices de l’environnement.

Le Snow world et les J.O. 2030 relèvent tous deux du déni climatique.

Du Snow World au J.O , il nous faut combattre les récits anachroniques qui alimentent nos goûts pour des loisirs coûteux, déconnectés des réalités écologiques.

Un autre loisir est possible !