Vous pouvez donner au Fonds Transfem ici ! Comme vous le savez, le brutal déclassement que vivent les personnes transféminines est d’une violence sans nom. La transmisogynie précarise, la transmisogynie tue, et en premier nos soeurs racisées, immigrées, sans-papiers et/ou travailleuses du sexe (TDS). La population transféminine, et notamment ces franges-ci, sont particulièrement exposées à la pauvreté. Nombreuses sont celles d’entre nous qui sont pauvres, SDF, TDS, sans couverture par la sécurité sociale, polytraumatisées, en rupture familiale, isolées et précaires à la fois psychologiquement et matériellement. Cela est d’autant plus vrai alors que nous approchons les un an de cette pandémie qui nous touche tout particulièrement, rendant le TDS beaucoup plus difficile, le travail en général bien plus inaccessible, l’absence d’hébergement impossible, les structures médicales et associatives davantage saturées, l’isolement et la détresse psychologique plus prégnant·es, les suicides plus fréquents et malgré cela, le système de soutien communautaire et les lieux associés à l’arrêt quasi total.
Dans ce contexte, le Front Transfem tâche, en coordination avec le FAST et en attendant qu’Acceptess T puisse prendre la relève, d’offrir une aide concrète et d’extrême urgence à nos soeurs qui en ont le plus besoin : soutien matériel, médical, psychologique, administratif et social, hébergements d’urgence, courses alimentaires et de première nécessité, billets de train, tickets de métro, nuits d’hôtel, hormones, traitements médicaux divers, accompagnement vers des structures d’aides sociales, médicales et administratives… Tout cela a un fort coût, à la fois personnel et financier. Nous sommes toutes déjà précaires. Une fois de plus, ce sont les pauvres qui s’entraident dans la solidarité et s’échangeant les miettes, pendant que la bourgeoisie se gave et que l’État néolibéral nous laisse crever.
Nous avons conscience de représenter pour lui un service public en moins à assurer, de l’aide sociale à coût nul, des salarié·es de moins à payer, des militant·es qui s’épuisent à survivre et faire survivre plutôt que de le défier. Mais nous avons aussi conscience que sans cela, nos sœurs peuvent crever en silence, et que personne sinon nous ne sera là pour les pleurer. Alors nous continuons, et pour cela nous avons besoin de vous. Chaque euro compte. Chaque don est indispensable. Chaque geste est urgent. Nous savons ce que cela vous coûte et que la majorité de nos donateurices ne roulent pas sur l’or, mais nous savons aussi que nous n’avons pas le choix, et que cela coûterait 100 fois plus à nos sœurs.
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