L’annonce de la suppression des RTT pour les personnels support ne passe toujours pas et ce ne sont pas les vacances estivales qui ont entamé la détermination des grévistes.
Petit rappel : fin mars 2021, le ministère de la Santé annonce une aide financière pour le projet immobilier du CHRU de Nancy, mais lui demande en échange de sacrifier 150 postes administratifs, techniques et logistiques (les fameux "personnels support").
Pour s’approcher de ce chiffre, la direction du CHRU a donc décidé de supprimer les 14 jours annuels de RTT des personnels support des secrétariats médicaux, des différentes administrations (facturation, achats, DRH, direction des soins) et des services techniques comme le biomédical ou le service informatique.
Face à une très forte mobilisation, la direction repousse la prise de décision. Un Comité de défense pour le maintien des 14 RTT se crée : composé de personnels support, il reçoit le soutien de certains syndicats et continue de lutter.
Mais alors, où en est-on en septembre ?
La direction continue de vouloir supprimer les RTT des personnels support.
La CFDT, dans sa grande tradition de trahison (iles étaient partie prenante de la première journée de grève), a négocié tout l’été avec la direction et s’est mise en tête de faire adhérer à leur démarche l’ensemble des concerné-e-s. Elle a pris le relais de la direction, qui voulait négocier service par service, avec pas moins de 14 réunions en interne de ces derniers et deux AG.
Leur proposition est de passer aux 35h/semaine et de remplacer les 14 RTT par 14 RCA [1] pour celleux qui feront des heures supplémentaires. De plus, les RCa n’ont pas de cadre légal, ils ne dépendent pas d’un protocole national et sont sous contrôle exclusif de la direction.
Face à cela, le Comité de défense pour le maintien des 14 RTT reste mobilisé.
Ce matin, donc, une centaine de personnels support (secrétaires, brancardièr-e-s, magasinièr-e-s entre autres) ont réalisé un barrage filtrant sur Brabois, occasionnant des ralentissements jusqu’à Lunéville.
Si on oublie les quelques mécontent-e-s adeptes de l’accélération excessive, l’action était plutôt bien accueillie avec klaxons et applaudissements.
La direction a fait croire via un message interne que la majorité des personnes sur le barrage étaient de l’extérieur, ce qui est totalement faux.
Après l’action, une concertation sur la suite du mouvement a eu lieu. Il faudra s’attendre à plusieurs actions la semaine prochaine.
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