L’antenne locale du Comité International de Défense des Femmes Afghanes (CIDFA) sera présent aux initiatives qui pourraient être prises à Nancy.
Rappelons l’offensive réactionnaire, obscurantiste et discriminatoire du régime des Talibans contre les femmes. Elle vise à les invisibiliser totalement, en leur déniant tous les droits élémentaires suivants :
- droit d’exercer un métier, en particulier de travailler dans les hôpitaux,
- droit de sortir seule dans la rue, dans les jardins publics, de parler à l’extérieur de chez elles,
- droit à l’instruction de tous les degrés,
- droit à l’accès aux soins, droit à l’avortement,
- droit de se vêtir selon leurs goûts,
- droit de choisir ses options métaphysiques (choix d’une religion, ou ne de pas croire),
- droit de refuser les mariages imposés et de choisir son compagnon ou sa compagne
- droit de refuser les violences conjugales et d’en être protégées
- droit de participer à l’éducation de ses enfants à égalité avec leur père
Cette négation des droits est couplée à une répression implacable : enlèvements, emprisonnements, diverses tortures physiques et psychologiques, viols.
Les femmes afghanes en danger sont aussi dans l’impossibilité quasi-totale d’obtenir le statut de réfugié et le droit d’asile par les représentations consulaires étrangères dont françaises pour deux raisons :
- l’impossibilité d’atteindre physiquement et librement ces représentations consulaires en raison des surveillances des talibans comme des obstacles mis par les régimes iraniens et pakistanais ;
- les obstacles administratifs de ces représentations consulaires à la délivrance des visas sans délai et inconditionnellement témoignant dans les faits du soutien des gouvernements des grandes puissances à la politique discriminatoire des talibans contre les femmes malgré leurs discours trompeurs.
Les délégations réalisées par l’antenne locale du CIDFA-54 avec les associations démocratiques AFPS Lorraine, Amnesty International-Nancy, ASPS Lorraine, LDH-Nancy, SAF-Nancy, Solidaires-54, PT-54 ont bien démontré la réalité de cette coopération silencieuse du gouvernement français : nous attendons toujours des réponses précises aux 6 cas que la délégation a soumis à la préfecture pour action soit au niveau du gouvernement, soit au niveau de la préfecture.
Un gouvernement qui n’agit pas, ne serait-ce que pour quelques cas victimes de ce patriarcat poussé à l’extrême, comment pourrait-il agir y compris dans son propre pays ? Ne le voit-on pas en France, 40 % des victimes de violences conjugales sont laissées sans hébergement, le peu de moyen pour l’accès à l’IVG, l’inégalité salariale, etc…
Ce qui montre bien que la défense des droits des femmes n’a pas de frontière, que ce soit pour les femmes d’Afghanistan, d’Iran, de France et d’ailleurs. C’est pourquoi l’antenne locale du CIDFA participera à toute initiative prise à Nancy lors de la Journée internationale des droits des femmes.
Pour information, en document joint, la lettre de Christel Keiser, co-fondatrice du Comité International de Défense des Femmes Afghanes, au Premier Ministre Bayrou.
comite54defensefemmesafghanes@gmail.com
https://defendafghanwomen.org/francais/

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