Le groupe s’est déjà rendu responsable de plusieurs agressions : une agression raciste à 20 contre un pour laquelle le trésorier du Bastion Social Strasbourg a été condamné à la prison ferme, ainsi que l’agression de deux personnes et d’un conducteur de tram par deux personnes sortant de l’Arcadia.
Un des objectifs affichés de cette organisation est de faire la charité aux sans-abris blancs et « français de souche » uniquement, qui seraient selon eux délaissés par les autorités au profit des migrants.
Par ce détournement de la critique sociale, dénuée de ses perspectives émancipatrices, le Bastion Social propage simplement la vieille idée raciste de l’« étranger » venant voler le pain des Français ; un classique de l’extrême droite qui ne s’intéresse à la misère sociale et au mal-logement que lorsqu’elle peut en accuser les « étrangers ».
Dans un contexte de recul généralisé des droits sociaux, alors que les thèses racistes, islamophobes, anti-migrants gagnent du terrain partout et notamment dans le champ de la politique institutionnelle, il nous apparaît primordial de nous mobiliser en masse face à cette verrue néo-fasciste qui voudrait s’implanter en plein cœur d’un quartier étudiant, populaire et multiculturel.
Une large mobilisation antifasciste a vu le jour dès l’annonce de l’ouverture de ce local, avec des diffusions de tracts, des collages d’affiches, des prises de positions des différents acteurs de la vie du quartier (habitants, commerçants, parents d’élèves…) et surtout deux manifestations : 300 personnes dans la rue le 9 décembre, 600 personnes le 20 janvier.
Suite à cette importante mobilisation, le Conseil Municipal de Strasbourg a voté à l’unanimité une motion de principe pour la fermeture de l’Arcadia et la dissolution du Bastion Social. La balle est donc remise au préfet, seul à avoir le pouvoir de demander une fermeture administrative.
Ne nous laissons pas endormir par la bureaucratie ! Le succès grandissant de la mobilisation nous confirme le chemin à suivre : continuons à nous mobiliser sur le terrain, dans nos quartiers, dans nos rues, pour barrer la route au fascisme. Les avancées que nous avons obtenues sur le plan institutionnel n’ont été permises que par la force et la ténacité montrées par tou.te.s celleux qui ont participé à cette campagne.
C’est dans cette dynamique que nous appelons à une troisième manifestation, que nous espérons encore plus massive. Nous vous invitons également à nous retrouver le soir même pour un repas et un concert au CAJ Molodoï, ainsi que pour des conférences et discussions le lendemain dans le même lieu. La fermeture de l’Arcadia, ça passe par la rue !
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