[Strasbourg] Face à la repression : Solidarité avec les lycéen.ne.s mobilisé⋅es pour la Palestine

Strasbourg (67) |

15 mai 2025 : Alors que trois lycées de Strasbourg étaient bloqués pour affirmer du soutien à la Palestine, la police s’est violemment attaquée au blocage des lycéen.ne.s mobilisé.e.s aux Pontonniers, envoyant l’un d’eux aux urgences. Une répression qui s’inscrit dans la continuité politique du gouvernement de mise au pas de la jeunesse et de criminalisation du soutien au peuple Palestinien.

🇵🇸 Depuis des mois, de nombreuses actions de soutien à la Palestine rythment l’agenda militant strasbourgeois. Manifestations, conférences, projections, actions symboliques, concerts de soutien, etc. ll y en a plusieurs par semaine.

15 mai 2025 : En ce 77e "anniversaire" de la Nakba à Strasbourg, les lycéen.ne.s des Pontonniers, de Fustel de Coulanges et de Marie Curie ont bloqué leurs lycées malgré les intimidations administratives et les risques connus de répression policières.

Les élèves mobilisé.e.s ont été violemment délogé.e.s par les forces de police qui n’ont pas hésité à leur asséner des coups de bouclier, à les plaquer brutalement au sol ou à leur projeter du gaz lacrymogène à bout portant. Un lycéen de 15 ans qui a pris part à cette action de blocage et de manifestation devant le lycée des Pontonniers a été arrêté le lendemain chez lui et a été placé en garde à vue au commissariat durant 14h.
rue89strasbourg.com/apres-blocage-lycee-gaza-aime-place-14-heures-garde-a-vue

Affiche d’appel à rassemblement en soutien au camarades agréssé·e·s par la police

Le lendemain, un rassemblement devant le lycée Pontonniers a eu lieu pour dénoncer les violences policières lors du blocage du lycée le 15 mai en solidarité avec la Palestine

Les lycéen.ne.s mobilisées ont rédigé un communiqué de soutien à leur camarade et pour dénoncer la repression de leur mouvement qui a été co-signé par de nombreuses organisations.

« Il est honteux de réprimer des jeunes, engagés, pacifiques, dénonçant un génocide en cours, financé par leur propre pays.
Ce pays, qui, lui-même bascule rapidement dans un fascisme brutal, où contester devient un crime, et la vérité une menace.
Un paysn dans lequel le droit de manifester, pourtant déclaré comme liberté fondamentale, est en grand danger et où l’extrême droite est protégée et celles et ceux qui la combattent sont criminalisé·e·s.

Nous demandons des explications publiques de la part des autorités responsables, au premier chef la Préfecture, dont dépendent les forces de police impliquées. Nous appelons également la Mairie à exprimer clairement sa position face à cette répréssion.

Nous dénonçons la disproportion et l’intensification de la violence perpétrée par la police, bras armée d’un État qui ne cherche qu’à protéger ses intérets économiques, et qui n’hésite pas à réprimer nos voix dans nos rues, sur nos lieux de vie, détude ou de travail, dans nos quartier, et ce en France ou dans ses colonies.
Cette police qui a violenté et intimidé notre camarade est même qui assassine en Kanaky, où le peuple se bat pour exiger son indépendance face à un état français qui cherche à protéger son impérialisme.

Jeudi 15 mai, des lycéen·ne·s strasbourgeois·e·s organisaient un blocus pacifisque pour interpeller sur la situation à Gaza, en commémoration des 77 ans de la Nakba.
Au lycée des Pontonniers, les force de l’ordre sont onvyers et répriment violemment, physiquement et psychologiquement, des élèves de 15 à 18 ans, aspergé·e·s des gaz lacrimogène, plaqué·e·s au sol. L’un d’entre eux finit aux urgences.

La répréssion policère ne s’arrête pas là.
Apres les violences, l’arrestation arbitraire et l’intimidation : Des policiers armés interviennent le lendemain au domicile d’un camarade de 15 ans, en tentant de rentrer par le balcon.

Que lui reproche-t-on ?
Celui-ci, ayant été plaqué au sol, de s’être débattu, puis d’avoir scandé "ACAB", le policier ayant déposé une plainte pour outrage et violence sur personne dépositaire de l’autorité publique.-vue, sans ses parents.
Il sera finalement relaxé, sans poursuite, pour le moment du moins.
Il passe ensuite 14h en garde-à

Nous réaffirmons notre soutien à notre camarade qui a su faire preuve d’un courage exemplaire face aux intimidations !

Face à la répréssion, nous ne faiblirons pas !
Nous continuerons à nous mobiliser et à affirmer ensemble : Palestine vivra, palestine vainra ! »


Communiqué de la CNT-STP67

« Strasbourg : Face à la répression, nous apportons tout notre soutien aux lycéen.ne.s solidaires et mobilisé.e.s dans la lutte contre les massacres commis en Palestine et contre la répression coloniale en Kanaky !

Force et respect à elleux !

Nous apportons également notre soutien aux deux enseignants.e.s arrêté.e.s à Grenoble [1] le 13 mai dernier et placé.e.s en GAV lors de la manifestation de défense de la fonction publique, à cause d’une banderole ciblant Bruno Retailleau.

La solidarité restera notre meilleure arme, ne nous laissons pas intimider ! »


Communiqué de solidarité de la FCPE


Un nouveau rassemblement de soutien aux lycéen.ne.s a eu lieu mercredi 28 mai a l’appel de la FCPE devant la Préfecture de Strasbourg :

« Ce n’est pas une pluie battante qui allait nous empêcher de nous rassembler hier devant la préfecture de Strasbourg. Parents, enseignants, lycéens, etudiants, syndicats, partis politique, collectivités locales, collectifs,.. nous étions plus d’une centaine (!) pour exprimer notre indignation face à la réponse violente et choquante des forces de l’ordre aux lycéens de Pontonniers le 15 mai dernier.
Merci à toutes et tous pour votre soutien !
Continuons à nous battre pour une école qui forme des citoyens éclairés ! »


La mobilisation continue ! Halte aux dominations policières ! Face à la répression, solidarité avec les lycéen.ne.s en lutte


Affiche de la manifestation du 17 mai 2025
Affiche du Die-In du 23 mai 2025
Affiche de la soirée de soutien à la Palestine du 23 mai 2025
Affiche du Die-In du 30 mai 2025

Notes

[1Retour de l’UL de la CNT 38 sur les attestations d’enseignant.e.s qui ont eu lieu à Grenoble :

https://ul38.cnt-f.org/2025/05/25/quand-la-police-de-retailleau-fait-son-travail-elle-interpelle-les-profs-et-escorte-les-defiles-neo-fascistes