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Le Temps des C(e)rises de Reims nous accorde à nouveau sa confiance en mettant à disposition leur espace les 6 et 7 juin 2025, pour l’ouverture. Puis le Festival s’installera le 12 juin au cinéma Le Palace d’Épernay. Cette 18ème édition du Festival du Film Antifasciste s’achèvera au tout nouveau local de l’association La Luciole.
La variété de ces lieux - espace circassien, cinéma professionnel et café-librairie associatif - répond à la volonté d’aller à la rencontre de tous les publics. Le Festival a pour mission de s’adresser aux cinéphiles comme aux personnes les plus éloignées de la Culture.
Pour un accès à tous, l’entrée au Festival est à prix libre à Reims et au tarif réduit de 8,50€ à Épernay.
La diversité des parcours des réalisateurs se ressent particulièrement dans leur façon de filmer et offrira aux publics un programme avec des expériences visuelles très éclectiques aux formats variés.
• Gaby Zaks (de son vrai nom Florence Deltour), journaliste à l’Aisne Nouvelle est retournée vivre en Espagne, pays encore fortement marqué par son passé. Elle nous propose une dystopie, GAD, qui vient comme une réponse féministe au discours d’Emmanuel Macron sur le réarmement démographique, mais résonne également avec l’époque franquiste.
• Bixente Volet, dont les réalisations précédentes étaient tournées avec un regard intimiste, s’est investit totalement dans un roman national, fiction très documentée sur le terrorisme d’extrême-droite (et la banalisation des discours extrémistes qui conduisent à passer à l’acte) au point d’incarner le rôle principal.
• EGO est un youtubeur, créateur de contenu de gaming. Son documentaire commence par plonger le spectateur dans l’univers d’un jeu vidéo d’incrémentation (une usine à trombones) pour introduire les différentes recherches en cours sur l’intelligence artificielle et ses risques potentiels.
Une programmation internationale mais aussi locale
L’accent est mis pour cette la programmation 2025 sur l’international avec la production franco-espagnol GAD. Un paese di resistenzia nous mène dans un petit village d’Italie qui avait construit son avenir sur la solidarité envers les migrants, jusqu’au déferlement de la vague populiste de Matteo Salvini. Queendom a été réalisé quant à lui en Russie. On y suit Gena dans les rues de Moscou, artiste queer, défiant par ses performances le dictat de la normalité.
Mais le Festival sera l’occasion aussi de mettre en lumière un documentaire réalisé et traitant d’un sujet de santé public local (Pontfaverger-Monvilliers) : Polygone, un secret d’état revient sur les effets et l’impact de cette zone de test pour les détonateurs de bombes atomiques et explosions à base de produits hautement toxiques, implanté il y a 60 ans sur un champ de bataille de la première Guerre Mondiale.
Des films aux thématiques variées pour briser les clichés
Le Festival traite de thèmes variés afin d’être le reflet des réflexions et actions de l’antifascisme d’aujourd’hui qui ne se limite pas au combat politique contre le RN et/ou contre les groupuscules néonazis. À notre échelle, c’est le moyen de réhabiliter les antifascistes ou "antifa", souvent assimilés de nos jours à des casseurs écervelés. Rappelons ici qu’être antifasciste, c’est simplement être contre l’avènement du fascisme, c’est défendre la justice et les libertés.
Aussi, le Festival du Film Antifasciste porté par la LDH (Ligue des droits de l’Homme) traite de la défense des droits fondamentaux pour chaque individu sur cette terre. On y abordera la question des droits humains des réfugiés, de la banalisation de discours haineux menant au terrorisme, des dangers de l’intelligence artificielle, du droit à un environnement sain, des droits des femmes, des droits des personnes LGBTQIA+, des droits des personnes en situation de handicap, du droit à une fin de vie digne... et bien plus encore à travers une sélection de courts-métrages tout public.
Des films mais pas que !
Le Festival s’ouvre le vendredi 6 juin par un ciné-débat avec Un paese di Resistenza sur la question de l’accueil de migrants et la répression de la solidarité. La soirée se poursuivra en musique avec le groupe franco-kurde Zarokên çiyê (chants traditionnels chantés en Français) en présence de différentes associations.
Le samedi 7 juin est sans conteste la journée la plus dense un niveau de la programmation. Chacun à leur manière, les films diffusés sous le grand chapiteau sont des films forts, qu’on pourrait qualifier de « coup de poing » réservé à un public adulte. Afin de respecter la volonté de faire de ce Festival du Film Antifasciste un événement familial et festif, cette année nous proposons :
• Sous le chapiteau bleu, un espace ludique avec des animations "jeux coopère" (atelier modelage de la parole, jeux coopératifs...) à destination des enfants... et même des jeux de société engagés à destination des adultes.
• Un atelier découverte des prémices du cinéma (zootrope, thaumatrope...)
• Un "goûter philo" enfants-parents, autour de la question : "Est-ce qu’on peut lutter contre les discriminations ?" animé par les Francas.
• Une table-ronde "Comment les idées des extrêmes-droites investissent le Cinéma ?"
• Une troisième structure, La Ciné-tente animé par les Céméa qui projetteront une sélection de courts- métrages tout public avec ateliers pédagogiques, ou quand le festival international du film d’éducation (https://festivalfilmeduc.net) s’invite au festival du film antifasciste à Reims.
• En extérieur, des animations dans les différents stands de l’ensemble des partenaires présents au Village des rêves et des luttes.
• Une exposition photo : Altérité(s), témoignant de la solidarité internationale "car nous sommes dépendants les uns des autres et nous partageons les mêmes enjeux d’avenir".
Et parce que le droit à bien se nourrir est aussi important, le Festival propose un espace détente, un bar et une petite restauration.
De nombreux invités et un public acteur du Festival
Toutes les projections sont suivies d’un moment d’échange avec le réalisateur ou la réalisatrice, membre de l’équipe de tournage et/ou spécialiste du sujet abordé permettant au public de s’exprimer, de livrer son ressenti ou simplement de poser des questions, aussi bien sur la réalisation du film que sur la thématique abordée.
La table-ronde sur le cinéma, les diverses animations et ateliers, le goûter philo précédemment présentés sont également l’occasion pour petits et grands de devenir acteur du Festival.
Le public pourra aller à la rencontre de profils variés : des réalisateurs (Florence Deltour, Bixente Volet), une actrice (Consuelo Caballer), des auteurs (Philippe Cuisset et René Monzat), un journaliste (Antoine Daer), un universitaire (Sébastien Hubier), un youtubeur (EGO), un élu (Damien Girard, maire de Pontfaverger- Moronvilliers), des réfugiés (membres du groupe Zarokên çiyê mais aussi un couple de réfugiés russes) et des représentants culturels et associatifs.
De nombreux partenaires à nos côtés
Nous remercions tous ces intervenants ont été force de proposition et qui ont co-construit avec les associations ce beau programme pour cette 18ème édition.
La Ligue des Droits de l’Homme privilégie toujours le travail unitaire et le Festival est l’occasion de mettre en lumière un certain nombre de personnes et d’organisations avec qui nous coopérons localement tout au long de l’année.
Nos partenaires pour cette 18ème édition du Festival du Film Antifascistes sont :
Amnesty international, ATTAC, les CEMEA de Champagne-Ardenne, Couleur Champenoise, les Francas de la Marne, HumaPsy, la Ligue de l’enseignement de la Marne, La Luciole, l’Organisation de Solidarité Trans, le Planning familial, Le cinéma Le Palace, Radio Primitive, les Soulèvements de la Terre, Sövkipeu et le Temps des C(e)rises.
Le public retrouvera la majorité de ces associations les 6 et 7 juin aux stands du village associatif nommé le Village des rêves et des luttes.
Nous tenons également à remercier pour leur soutien logistique : la Belle Image, le centre social de Saint Brice Courcelles, Papate’s badges, Unis’cité, le service coopération internationale de la ville de Tinqueux ainsi que tous les bénévoles investis dans ce projet.
Programme, infos pratiques et bien plus :
Le public pourra retrouver le programme complet, les informations pratiques, mais aussi des extraits des films sélectionnés, des interviews et autres bonus sur la page Facebook dédiée au Festival du Film Antifasciste : @FilmAntifa

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