Résistance antifasciste, dans l’éducation aussi



Contre l’extrême-droite, pour les libertés, SUD éducation a appelé l’ensemble des personnels à participer massivement aux marches des libertés organisées sur tout le territoire le 12 juin dernier. En Lorraine comme ailleurs, la lutte continue.

En effet, le contexte politique est extrêmement préoccupant. L’extrême-droite est au plus haut dans les sondages. Le gouvernement mène une politique réactionnaire, xénophobe et liberticide (loi sécurité globale, loi séparatisme). Les tribunes publiées par des militaires laissent planer une ambiance de menace sur la démocratie déjà plus très démocratique. Les manifestations de policier·e·s mettant en cause la justice, avec le soutien du ministre de l’intérieur et de responsables politiques, sont inquiétantes en termes de séparation des pouvoirs. Les interdictions de manifester se multiplient. Face à cette situation, il est urgent d’organiser une riposte massive, dans l’unité des organisations.

Et dans l’éducation ?
Dans notre secteur également, l’autoritarisme et la réaction sont à l’œuvre. Jean-Michel Blanquer·e ne cache pas sa proximité avec les franges les plus réactionnaires du monde éducatif, comme SOS éducation. Nathalie Elimas, secrétaire d’État à l’éducation prioritaire, a fait partie des soutiens à la Manif pour tous. Au-delà des affiliations, Blanquer·e mène une politique autoritaire et réactionnaire. Il multiplie les sorties islamophobes et sexistes. Dans l’enseignement supérieur, la ministre Vidal·e s’est lancée dans une chasse aux sorcières pour intimider les enseignant·e·s et chercheur·euse·s militant·e·s, notamment des luttes antiracistes. Les raisons pour les personnels de l’Éducation de se mobiliser le 12 juin n’ont donc pas manqué.

Mais au-delà des agissements de nos ministres, le rôle des personnels de l’Éducation, qui œuvrent au quotidien pour l’émancipation des élèves, est bien aussi de lutter contre l’extrême-droite, l’obscurantisme et l’intolérance. Toutes et tous ensemble, personnels de l’Éducation, après le 12 juin, continuons d’être vigilant·e·s et mobilisé·e·s !

LE PROCES DES ASSASSINS DE CLEMENT LE CONFIRME :
L’EXTREME-DROITE TUE

La cour d’appel a confirmé, le 4 juin, les responsabilités et la condamnation des assassins de Clément Méric prononcées lors du premier procès. En les condamnant à 5 et 8 ans de prison, les jurés ont montré que ce sont bien les néo-nazis, armés, qui ont attaqué Clément et ses camarades. Contrairement à ce que l’extrême-droite et certains médias veulent véhiculer depuis 8 ans, il ne s’agissait pas d’une « bagarre ». C’était une agression de fascistes qui portent de façon viscérale et comme logique d’action la violence physique contre les militant·e·s de la liberté et de l’égalité. Oui, l’extrême-droite tue, dans le monde entier.

Clément était un militant antifasciste. Il était aussi membre de Solidaires Étudiant·e·s et de l’Union syndicale Solidaires. Notre union apporte tout son soutien à ses proches, famille, ami·e·s et camarades. Nous saluons la mémoire de notre camarade et perpétuerons son combat, notre combat, contre le fascisme sous toutes ses formes, qui menace le syndicalisme comme l’ensemble de la société.

Article paru dans SUD éducation Lorraine Info n°44, juillet 2021