On en est à trois confinements... et toujours des postes en moins au CHRU

Nancy (54) |

En mars le ministre de la santé était tout fier d’annoncer un super plan pour le CHRU de Nancy.
Les capitalistes auraient appris de la crise ?
En vrai il en est quoi ?

Olivier Veran l’a dit : 400 millions d’investissements, la reprise d’une partie de la dette et l’annulation de la suppression de 300 postes et la création de 135 postes de soignant.e.s pour le Centre Hospitalier Régional et Universitaire de Nancy.

Cette annonce est reprise partout. Tout le monde s’en félicite, le maire PS de la ville en premier. Mais les choses ne sont pas si simples. Derrière les chiffres, un coup de com’ destiné à faire oublier que si on est confiné.e.s, reconfiné.e.s, rereconfiné.e.s, c’est surtout car il n’y a pas assez de lits à l’hôpital pour tous les malades. C’est pour ça qu’on ferme les bars, les théâtres, et qu’on nous demande de ne plus voir personne... enfin si ! nos collègues elles et eux, on peut toujours les voir...

Mais pourtant, avant, il y en avait des lits. Trop, et ça a couté trop cher parait-il. Alors durant des années et des années, des gouvernements, de droite comme de droite mais un peu plus à gauche que la droite, ont fermé des lits, supprimé des postes de soignant.e.s, d’administratif.ves et de technicien.ne.s.
Maintenant on s’étonne qu’un virus, pas énormément contagieux ni mortel, arrive à tout foutre en l’air.

Et au bout d’un an alors ? On pourrait se dire que c’est bon ! On a compris, appris ? Ben non.
L’annonce du gouvernement omet beaucoup de choses :
Déjà, le plan dit COPERMO a déjà supprimé 275 postes. Ils ne reviennent pas dessus.
Ensuite, le directeur du CHRU a annoncé le 23 janvier la suppression de 150 postes techniques et administratifs. Du coup on est à 135 postes en plus chez les soignant.e.s pour 150 en moins pour les autres corps de métier. Ça donne quand même 15 postes supprimés.
Et avec ça, pas un lit de réa créé...

Si on ajoute à ça la place de plus en plus grande du privé dans l’hôpital public avec la création d’un plateau d’imagerie médicale mutualisé (PIMM) [1] par exemple. On n’est pas sorti des problèmes. Quand le fric prend le dessus sur la santé, on ne peut que s’attendre au pire.

Mais au CHRU le personnel n’est pas content et sera à nouveau en grève jeudi !

Il faut donc tout revoir, La création de postes, de lits, la remontée à Brabois. Pour une autogestion des hôpitaux par celles et ceux qui les font tourner.

Si vous voulez soutenir les hospitalier-e-s, rendez-vous jeudi 8 avril 2021 à 14h devant l’ARS boulevard Joffre.


Notes

[1Le plateau d’imagerie médicale mutualisé (PIMM) permet aux établissements de santé publics et privés de partager leurs appareils et leur personnel au sein d’une organisation commune.


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