L’avis d’expulsion de l’ancienne gare de Luméville, lieu de lutte contre le projet Cigéo, risque de tomber dans les semaines à venir : 30 jours après, toute occupation de cet espace sera considérée comme illégale !
Qu’est-ce qui se passe près de Bure ?
Cigéo est un projet de centre d’enfouissement pour les déchets radioactifs les plus dangereux qui doit être implanté à 80 kilomètres de Nancy, dans la Meuse. Il n’y a pas encore de déchets nucléaires sur place mais l’Andra (Agence nationale des déchets radioactifs) y a déjà installé son laboratoire… et le projet de mégapoubelle atomique a été déclaré d’utilité publique !
Qu’est-ce que l’ancienne gare de Luméville ?
L’ancienne gare de Luméville, rachetée en 2007 par des militant·e·s, est un terrain privé et un lieu collectif en opposition au projet Cigéo.
Le lieu est à moins de 10 kms du laboratoire de l’Andra et se situe sur le tracé de la future voie ferrée destinée à acheminer les futurs déchets nucléaires jusqu’au Centre, via les « trains Castor ».
Au fil des années, ce magnifique terrain est devenu un lieu majeur de l’opposition à la poubelle nucléaire, mais aussi un espace de convergence entre les luttes, grâce à l’organisation d’événements militants et festifs (VMC Camp, Printemps des luttes paysannes, Anarchist Bure Cross, Rayonnantes, Fête des barricades, rencontres antispécistes...).
La gare, c’est :
- Un lieu stratégique pour s’opposer au projet Cigéo et à la relance du nucléaire
- Un lieu à l’intersection de différentes luttes qui s’opposent à la société nucléaire
Pourquoi cette expropriation… et pourquoi se mobiliser ?
La voie ferrée destinée à acheminer les futurs colis nucléaires jusqu’au centre de stockage, dite ITE (Installation Terminale Embranchée), n’a pas encore vu le jour. L’objectif de l’Andra est de la construire dans les années à venir. Pour cela, des procédures d’expropriation sont en cours et l’ancienne gare en fait les frais, à l’instar de nombreuxses habitant·e·s et agriculteurices.
Sans ce réseau ITE, les piscines de stockage de la Hague (qui débordent) ne pourront pas être vidées dans les galeries meusiennes. Dans le contexte actuel de relance du nucléaire, il serait pourtant commode pour l’État français de cacher ces déchets au plus vite. Car cette relance, imposée sans réel débat public, serait impossible sans l’illusion d’une solution pour oublier ces déchets qui resteront radioactifs pour des milliers d’années.
Contre l’expulsion, on fera du bruit !
Pour faire sortir du silence les crasses de l’Andra qui essaie, le plus discrètement possible, de mettre la poussière sous le tapis. Dès à présent, prépare ton kazoo au cas où, ton masque de hibou, ton bigophone, ton instrument homemade, etc. On se prépare, et on se donnera des rendez-vous en fonction des mauvaises et des bonnes nouvelles.
Diffusez le tract aussi largement que possible autour de vous !

Plus d’infos sur : https://bureburebure.info/
Des nancéien.ne.s qui aiment la Meuse

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