Les enseignant·es avaient démarré tôt le matin avec des die-in devant plusieurs lycées pour dénoncer la mort de l’Education nationale, le bac Blanquer et la réforme des retraites. Une AG interpro s’est aussi tenue en fin de matinée, avec une fréquentation en baisse mais encore des projets d’actions pour maintenir la mobilisation. Il faut dire qu’avec l’avis du Conseil d’Etat sur la réforme et la campagne des municipales où les candidat·es LREM tentent de se faire élire en se faisant oublier... tout cela ne donne pas envie de les lâcher.
La manifestation a démarré avec quelques centaines d’étudiant·es en tête suivi par les cortèges syndicaux et ceux des différents secteurs mobilisés (CHU, lycées, université...).
Ensuite il y a eu l’arrêt au Point central et tout au long de la rue Saint-Jean, une initiative des premières manifestations par les Gilets Jaunes qui semble depuis être devenue presque une habitude pour l’intersyndicale. Il y a eu cette fois à nouveau différentes interventions plus ou moins voyantes et bruyantes : un lâcher de ballons par FO, un nouveau die-in par les enseignant·es, un sit-in maquillé pour dénoncer la répression policière par les étudiant·es, une chorégraphie féministe contre Macron et sa réforme... le tout agrémenté d’interventions de la Fanfare invisible et coupé de séquence disco avec danse sur la voie du tram.
Evidemment les meilleures choses ont une fin, et comme à leur habitude, policiers et gendarmes ont commencé à repousser plus ou moins fermement les manifestant·es jusqu’en haut de la rue Saint-Jean. Ils finissent par avoir un bon chrono : en démarrant à 16h30 du Point Central les dernier·es manifestant·es ont été raccompagné·es (non sans chanter) place de la République à 17h25, soit apparemment 5 minutes avant l’horaire de fin officiellement déposé par l’intersyndicale.
Mais à quoi bon tout ce dispositif gendarmesque et policier ? Au moins peut-on se réjouir à nouveau de l’absence du commissaire Thiéry Dreyer, alias Monsieur Bonnet, ce qui a évité les montées de tension inutiles et les interpellations arbitraires.
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