Hayange, interruption de la fête du cochon

Hayange (57) |

Une trentaine d’activistes de l’association 269 Life Libération Animale ont fait irruption devant la tribune officielle au moment où le maire FN de la commune allait commencer son discours, ils.elles ont débranché la sono afin que l’un d’entre eux puisse lire un discours contre le racisme et le spécisme, idéologies de discrimination inhérentes à cette fête faussement présentée comme apolitique et bon enfant. Les autres activistes se tiennent en ligne avec des pancartes indiquant : « Ni racisme / Ni spécisme / Pour un monde sans oppression ni discrimination ».

Contrairement à ce que le maire de cette commune essaie de faire croire, cette fête n’est pas celle du cochon mais celle de ceux qui l’exploitent, de ceux qui le réduisent à l’état de marchandise, de ceux qui sont complices de ce que l’élevage inflige comme souffrance et mort à des millions d’individus et enfin de ceux qui s’en servent pour prôner un message de haine et de racisme à l’égard d’une communauté à la culture différente.

Ce n’est pas une fête qui a lieu aujourd’hui à Hayange, c’est un enterrement ! Un enterrement de toutes les idées et valeurs qui forgent une société progressiste et égalitaire.

A grands coups d’un populisme dangereux faisant réapparaître des groupuscules nationalistes et néo-nazis dans nos rues, le maire présente cette fête comme celle de l’amitié et de la tradition alors qu’elle n’est que le reflet d’une pensée d’exclusion et de division. Non, notre « identité » ne s’incarne pas dans cette provocation adressée aux personnes de confession musulmane et dans cette propagande de l’exploitation des animaux.

A l’heure où les idéologies de haine se propagent et font des millions de morts, à l’heure où cette idée que nous aurions un territoire à défendre a engendré l’embrasement de Charlottesville et l’assassinat d’une militante pacifiste, à l’heure où le sort que nous réservons aux animaux fait de plus en plus débat, cette fête est le signe de l’obscurantisme, du repli sur soi et d’un retour en arrière.

Nous refusons cette monstrueuse idée que nous pouvons exclure, mépriser et oppresser ceux qui ne nous ressemblent pas, ceux qui ne parlent pas le même langage ou ceux qui ne peuvent faire étalage d’une ascendance nationale. Qu’ils appartiennent à une autre espèce ou qu’ils viennent d’une autre culture : nous sommes tous des individus, des habitants de ce monde avant d’être des « français » et nous sommes tous égaux. Cette fête est le symbole de toutes les discriminations : le spécisme qui consiste à faire croire que l’on peut impunément continuer à transformer les animaux en marchandises comestibles et le racisme qui veut exclure des communautés aux traditions différentes.

A cette démonstration de la haine de l’autre, nous opposons la recherche du vivre ensemble.
Un vivre ensemble avec les animaux qui sont aujourd’hui exploités sans relâche et avec les personnes d’autres cultures et origines.

Ils veulent faire peur. Nous voulons rassembler dans un monde sans exclus ni opprimés.

Les animaux appartiennent à ce monde en tant qu’individus et ne sont pas destinés à finir sur les tables pour assouvir des penchants racistes ; tout comme les personnes d’autres cultures ne devraient pas être exclues et destinées à vivre entre elles.

Notre pays, nous le voulons « multi-culturel » et « multi-espèces ».

Nous le voulons antispéciste et antiraciste.

Le racisme et le spécisme ne sont pas nos traditions, ils sont une tache dans notre Histoire.

Au lieu de chercher ce qui nous différencie et nous divise, cherchons à construire de nouvelles traditions qui peuvent nous unir, quelle que soit notre espèce ou notre religion.

Information reprise du Facebook de l’association