[Bure] Texte exprimé lors de la manifestation du 3 mars

Bure (55) |

Le texte suivant reprend l’une des prises de paroles au début de la manifestation du samedi 4 mars.

Cher.e.s ami.e.s,

Nous vous accueillons dans un village assiégé, entouré de barrages de flics, sous la surveillance d’hélicoptères et de drones. On parle de plusieurs centaines de gendarmes mobiles. Notre territoire rural ressemble à ces zones ultramilitarisées des G20 où se pavanent les puissants de ce monde.

Les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens pour imposer leur poubelle nucléaire. Après nous avoir expulsé violemment du bois Lejuc, la préfecture a déposé plusieurs arrêtés interdisant la circulation, le stationnement et notre manifestation.

Cela ne nous étonne même plus. Nous n’attendons plus rien des autorités. Le dialogue a été coupé depuis longtemps et nous ne comptons plus les trahisons ; de Dominique Voynet en 1999 qui avait autorisé par décret la construction du labo à Nicolas Hulot qui s’affichait contre le projet CIGEO avant d’être ministre.

Nous agirons donc d’abord par nous même, ensemble, dans ce mouvement collectif qui se construit partout à travers la France, grâce aux nombreux comités de soutien et de lutte qui se sont constitués les derniers mois. Malgré la répression qui s’abat sur nous, nous voulons dire que nous nous sentons forts grâce à vous tous, grâce aux témoignages de solidarité reçues de toutes parts, les dons, les aides, les sourires.

Ils voudraient faire de Bure et Mandres-en-Barrois des villages coupés du monde où enfouir leur immondice sans vague, loin des yeux loin du coeur. Mais ils ont raté. Nous sommes là et nous ne lâcherons rien, nous sommes plus déterminé.e.s que jamais.

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