Depuis bientôt 4 mois dans tout le pays, et même ailleurs, les gilets jaunes se mobilisent tous les jours et manifestent chaque samedi pour une véritable justice sociale et fiscale. Notre mouvement populaire, spontané et apartisan, porté par la protestation contre l’augmentation inacceptable du prix des carburants et la baisse des retraites s’est depuis enrichi d’une multitude de nouvelles revendications. Nous les avons placé au centre des débats, c’est notre principale réussite.
Malgré le temps, malgré la violence, et malgré la multiplication des revendications portées par le mouvement, nous ne nous sommes pas égarés en chemin, bien au contraire. En contact permanent avec la population, dans nos cabanes, sur nos ronds points, ou en allant à sa rencontre, dans les portes à portes ou dans la rue, nous sommes plus que jamais conscients de la réalité sociale de ce pays et de la responsabilité que nous portons désormais.
Bien-sûr, nous savons tous que le système actuel a atteint ses limites et que seul un changement radical de gouvernance pourra nous apporter des solutions durables. Désormais nombreux sont celles et ceux qui savent qu’au delà de la fin du mois, la fin du monde n’est pas si loin. Mais pour autant, tant que de nombreuses personnes n’arriveront pas à boucler, ou à commencer leur fin de mois, tant que prêt de 9 000 000 de personnes vivront sous le seuil de pauvreté, tant que le sort des plus fragiles, comme les enfants, les retraités, les handicapés ou les parents isolés ne seront pas une priorité absolue pour le gouvernement, il est du devoir de chacun de se mobiliser pour que cela cesse dès que possible !
Beaucoup de militant.e.s, qui agissaient bien avant la majorité d’entre nous, en ont pris conscience et ont rejoint nos rangs. D’autres ont agit ou manifesté avec nous lors de convergences ponctuelles, contre un ennemi commun, les puissants, que ce gouvernement n’a de cesse de favoriser. Pour quels résultats ? Les principales réponses ont été la répression digne des pires régimes autoritaires selon l’O.N.U., la récupération politique par Macron et son soit disant « Grand débat » et notre diabolisation par de trop nombreux médias. Que ce soit les gilets jaunes, ou tout autre mouvement, ce président ne nous écoute pas !
Depuis Commercy, nous appelons donc chacun d’entre vous, que vous portiez un gilet ou pas, à vous faire entendre ce samedi 16 mars, à Paris et ailleurs. Nous appelons à raviver l’esprit du 17 novembre, pour que dans toute la France, celles et ceux qui ne peuvent pas aller à Paris viennent exprimer leur soutien à notre lutte en se rassemblant durablement sur les ronds points et les places publiques, dans toutes les villes et tous les villages.
Il y aura un temps pour une nouvelle démocratie et un temps pour sauver notre chère planète quand nous aurons été capable de nous aider nous mêmes. Aussi nous appelons également à maintenir la mobilisation sous toute ses formes jusqu’à ce que le gouvernement mette en œuvre des mesures significatives pour mettre fin à toutes formes de précarité et d’injustices sociales et fiscales dans notre pays.
Monsieur le Président, puisque nos élus ne nous représentent plus à l’Assemblée Nationale, et même si nous souhaitons un changement profond de mode de gouvernance, il n’appartient qu’à vous de mettre fin aux profondes inégalités et injustices qui gangrènent notre pays et ramener la paix sociale. N’oubliez jamais que l’Histoire vous jugera sur ce que vous aurez fait et non sur ce que vous aurez dit.
Vive le pouvoir au Peuple, pour le Peuple et par le Peuple.
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