Il faut dire que la détermination des GJ lorrains n’est plus à démontrer. Après Epinal où illes avaient déjoué les plans du préfet c’est à Nancy qu’illes ont recommencé et toutes les précautions prises par Eric Freysselinard n’y ont rien changé. Le périmètre de sécurité déployé autour du centre ville n’a pas tenu malgré les interdictions de manifester.
Deux rendez-vous, un GJ place Carnot, un syndical place Dombasle, séparés seulement par une rue mais une seule manif. Un risque de débordement pour le préfet qui s’est empressé de nous répondre par des arrêtés interdisant toute manifestation dite de "gilets jaunes" sur Nancy.
De son côté l’UL CGT a répliqué par un texte [1], c’est ainsi que la la CGT a annoncé sont soutien aux GJ en dénonçant l’interdiction de manifestation, une stratégie pour diminuer la taille de la manifestation et le cas échéant donner le droit aux forces de l’ordre de la réprimer, le cortège Gilets Jaunes en premier lieu.
Avec ce rapprochement on pouvait donc imaginer différentes actions voire des départs en manif sauvage.
Et la journée avait bien commencé avec un soleil radieux et l’apparition durant la nuit d’affiches dénonçant le décalage entre ce que vivent depuis cinq mois le peuple d’un coté et les dirigeants de l’autre, avec des photos de la répression féroce sur un mur puis celles de Macron au ski sur le suivant.
L’arrivée place Dombasle a pu se faire sans problèmes mais aux abords de la place Carnot il y avait beaucoup de flics avec fouille de tout ce qui pouvait ressembler à un GJ ou un "streetmedic". Mais ça n’a pas empêché ces derniers de se faire discrets et de rejoindre le cortège durant le départ de la manif.
C’est un cortège bigarré de 3000 personnes environ qui est descendu rue St Jean, avec des GJ donc, mais aussi la communauté kurde toujours très présente les 1er Mai, Lutte ouvrière, la FI, les étudiants et profs en lutte, les libertaires moins impressionnants que l’année dernière et bien-sûr la CGT en tête.
L’ambiance est festive, les GJ, sans sono se font plutôt bien entendre avec des « Ah, Anti, Anticapitaliste » et des « Le préfet démission ». Sur notre passage on peut apercevoir la préfecture, gardée par des grilles mobiles et des forces de l’ordre. Un classique depuis le début du mouvement social des GJ.
Mais c’est très rapidement que les promesses d’une journée combative se sont évanouies, le parcours fut ridiculement petit avec une CGT disparaissant façon NINJA une fois arrivée place Monseigneur Ruch, devant la cathedrale laissant le reste du cortège encore motivé rue St Jean ne se rendant compte que la fête était finie qu’après plusieurs minutes à stagner. Ça se tâtera mais pas de manif sauvage non plus.
Beaucoup de monde reste sur sa faim. La prochaine fois peut-être...
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