Université de Lorraine, CNRS et ville de Nancy : les pompiers-pyromanes du CO₂



Le 18 octobre dernier se tenait une réunion dont seule la recherche scientifique a le secret. Le principe est simple : à l’occasion des 80 ans du CNRS [1], des chercheurs présentent leurs travaux devant un public – censé être composé – de non-spécialistes. Cette soirée est – au moins pour la première partie à laquelle nous avons assisté – basée sur des questions dans l’air du temps, à savoir la transition énergétique, le réchauffement climatique, la biodiversité ou encore l’extraction de métaux. Quelle n’était pas notre surprise d’apprendre que l’extraction de gaz – entre autres infamies – était soutenue par nos brillants chercheurs. Enquête dans les profondeurs abyssales de l’imbécilité scientifiquement planifiée.

16h, Hôtel de Ville de Nancy. La soirée est organisée en plusieurs mini-conférences d’une demi-heure chacune. La première donne le ton pour les suivantes. Elle est intitulée « Une richesse Lorraine : le gaz de charbon » [2] [3]. L’intervenant, Philippe de Donato, est directeur de recherche au CNRS à GeoRessources. GeoRessources est un laboratoire de recherche en géologie rattaché à l’Université de Lorraine. On peut lire sur un dossier de presse de l’Andra [4] qu’il est un « partenaire historique de l’Andra, fort de 30 ans de recherche dans le stockage des déchets radioactifs, [GeoRessources] est un acteur de la réflexion scientifique depuis l’origine du projet Cigéo. » Ce laboratoire est également associé au CREGU [5] dont les actionnaires sont Orano Mining [6] (50,10 %) et TOTAL [7] (49,90 %). Ce même CREGU a déjà travaillé – ou travaille encore – avec ExxonMobil, Petrobras (Petróleo Brasileiro S.A), Pemex (ou Petróleos Mexicanos) ou encore Vale. Ce dernier est tristement célèbre pour les ruptures à répétition sur ses barrages miniers, entrainant la mort de centaines de personnes en Amérique latine et ravageant des écosystèmes pour plusieurs décennies [8].

Voilà pour ce qui est des présentations. Notons enfin que pour cette recherche, le laboratoire est en partenariat avec La Française de l’Énergie [9] au sein du projet Regalor [10] dont Philippe de Donato est coordinateur. La région Grand Est soutient financièrement ce projet tout comme l’Union Européenne à travers son programme FEDER. Ce projet a pour objectif, d’après un document de communication de GeoRessources d’« être capable d’apprécier les possibilités d’exploitation de cette ressource à partir de la mise en place d’une éco-industrie pérenne, responsable et intégrée dans le tissu socio-économique du territoire. » [11] Voici à quoi ressemble cette éco-industrie [12].

L’éco-industrie de l’extraction du gaz de charbon

Délétère argumentaire

Mais qu’à donc à nous dire Philippe de Donato sur le gaz de charbon lorrain ? Après avoir impressionné la salle pendant les premières minutes de son intervention par ses connaissances techniques sur le sujet et sa langue si particulière [13], le reste de sa conférence vise à soutenir la thèse suivante « le gaz de charbon […] eh bien curieusement, ça rentre dans la politique de transition énergétique à la fois nationale, européenne et internationale ». Curieux, en effet. Ça n’a, rassurez-vous, aucun lien avec le fait qu’il y a 350 milliards de m³ de gaz sous nos pieds. Il rajoute : « Ce n’est pas vrai partout sur la planète mais en Lorraine on a une chance d’avoir – quand on analyse la composition chimique de ces gaz – du gaz à 95 % de méthane. Donc extrêmement riche, extrêmement peu contaminé. » Et donc facilement commercialisable et très rentable pour la revente sur le marché de l’énergie. Cela représente tout de même huit années de consommation nationale, et un bon gros paquet de fric à se faire, à n’en pas douter. On imagine aussi le nombre d’installations en surface qu’il faudra pour tirer toute cette énergie fossile du sous-sol.

Le projet Regalor vise donc à « quantifier la ressource, [...] réellement exploitable d’un point de vue technologique, d’un point de vue économique et d’un point de vue sociétal. Donc ce projet intègre une grande partie des laboratoires en sciences humaines et sociales pour avoir une intégration dans le territoire. »

On ne peut pas faire plus clair sur les agissements des laboratoires en sciences humaines et sociales. La plupart du temps les sociologues et autres psychologues jouent le rôle que veulent bien leur laisser les industriels, c’est-à-dire celui d’observateur des contestations permettant de mieux les dépasser. Mais c’est plus globalement l’intérêt de toutes ces recherches n’ayant pour seul but que le retour des sommes engagées dans la bataille qu’il faut questionner. Bataille car c’est bien une guerre contre la nature qui est livrée ici.

Comment peut-il avancer ce genre de chose en public sans se faire conspuer par ce dernier ? Son argumentaire tient en quelques points.

Premièrement : le gaz de charbon est propre. Enfin…plus propre que le gaz russe que nous consommons actuellement et davantage encore à l’avenir. D’abord parce qu’il est plus pur et ne nécessite donc pas de lourd traitement de purification forcément énergivore, ensuite parce qu’il peut être consommé localement. Il y a alors un gain d’énergie dans le transport du gaz s’il est distribué localement. Ils vont nous sortir de coup du gaz local. Incroyable. Et Philippe de Donato conclut alors : « Donc on obéit à l’objectif [de développement durable [14]] n°7, énergie propre avec un coût abordable et des mesures relatives à la lutte contre le réchauffement climatique [qui correspond à l’ODD n°13]. »

Sauf que voilà, Philippe de Donato et les chercheurs du laboratoire GeoRessources sont des coquins. Pendant la conférence, tout comme sur leur site internet, ils sont porteurs de fake news. Tout leur argumentaire est basé là-dessus, et pourtant c’est faux. Le gaz de charbon lorrain émettrait 10 fois moins de gaz à effet de serre (GES) que le gaz importé. Cette information prend le quart d’une diapositive, vous ne pouvez pas la rater (voir ci-dessous). Où se situe l’entourloupe alors ? Eh bien Philippe de Donato nous donne les véritables chiffres des empreintes carbones mais… sans prendre en compte la combustion du gaz ! C’est-à-dire qu’il calcule – comme évoqué précédemment – l’énergie qu’il faut pour purifier le gaz ainsi que celle qu’il faut pour l’amener jusqu’en France mais sans considérer qu’on l’importe pour le brûler. C’était trop beau pour être vrai. 3,4 g de CO₂ par kWh produit, c’est le chiffre qu’il avance pour son gaz, c’était presque 3 fois mieux que l’éolien offshore ou l’hydroélectricité (ces deux énergies ayant par ailleurs un impact non négligeable sur leur environnement naturel). En réalité la combustion du gaz, selon l’Ademe [15] rejette 443 gCO₂/kWh [16]. C’est 130 fois supérieur à ce qu’annonce Monsieur le Directeur de Recherche.

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Communication mensongère du laboratoire GeoRessources #1
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Communication mensongère du laboratoire GeoRessources #2

Et même si ses chiffres avaient été les bons, considérer le gaz français comme propre parce que celui-ci émet moins de CO₂ pendant tout son cycle de vie que le gaz russe, c’est comme considérer qu’il est raisonnable de vous couper seulement les doigts parce que cela aurait pu être l’entièreté de votre main, ou pire. C’est l’argument du moindre mal, que la philosophe Hannah Arendt avait déjà analysé : « Politiquement, la faiblesse de l’argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le moindre mal oublient très vite qu’ils ont choisi le mal. » Or il faut immédiatement arrêter de rejeter des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, et non relancer de grands projets industriels d’extraction de gaz.

Dans un excès de confiance, fier de sa première supercherie et sûr de duper l’assistance, son Éminence ira même jusqu’à affirmer que « sur 5 ans si on remplace le gaz qu’on utilise par du gaz de charbon, on a une réduction qui est comparable à l’impact [du développement] des énergies nouvelles entre 2008 et 2014. » Imparable. Conclusion ? Il faut relancer le gaz de charbon pour faire la transition énergétique ! C’est avec ce genre de raisonnement que l’on en vient à justifier n’importe quoi. Parce que l’hypothèse de départ (nous allons continuer à consommer du gaz autant qu’avant) est fausse. Si l’on prend réellement au sérieux les chiffres que nous annoncent les experts de la catastrophe [17]] alors il faut stopper cette production et non la maintenir par de nouveaux investissements. Voilà pourquoi cet argumentaire est délétère [18].

Deuxièmement : puisque la fracturation hydraulique n’est pas envisagée dans ce projet, l’ODD n°12 « consommation et production responsables » peut également être coché par notre expert du jour. On notera que c’est la même logique que précédemment. Agiter le pire de ce qui se fait pour relativiser le crime contre la nature que l’on est en train de commettre. Mais pour les véritables défenseurs de la nature, il n’a jamais été question de limiter l’impact sur l’environnement. La pensée écologique a davantage tenté de définir un cadre sociétal dans lequel l’espèce humaine pourrait vivre d’égal à égal avec toutes les autres. Mais comme le notaient René Riesel et Jaime Semprun il y déjà presque 30 ans : « Les écologistes sont sur le terrain de la lutte contre les nuisances ce qu’étaient, sur celui des luttes ouvrières, les syndicalistes : des intermédiaires intéressés à conserver les contradictions dont ils assurent la régulation, des négociateurs voués au marchandage (la révision des normes et des taux de nocivité remplaçant les pourcentages des hausses de salaire), des défenseurs du quantitatif au moment où le calcul économique s’étend à de nouveaux domaines (l’air, l’eau, les embryons humains ou la sociabilité de synthèse)  ; bref, les nouveaux courtiers d’un assujettissement à l’économie dont le prix doit maintenant intégrer le coût d’un “environnement de qualité”. » [19]

Troisièmement : selon Philippe de Donato, lors de sa présentation décontractée type start-up nation, ce gaz répond également à l’ODD n°8 « travail décent et croissance économique » puisqu’il permettra de créer 550 emplois directs en Lorraine. Fantastique. Et de la croissance, comme si nous n’en avions pas assez eu, notamment pour détruire la quasi-totalité des espaces naturels par la bétonisation des terres agricoles, l’agriculture industrielle, la surexploitation des milieux, etc.

Et ensuite, on retrouve tous les arguments déjà maintes et maintes fois reproduits par l’église universelle et ses représentants, les prêtres, « les scientifiques, au sens large, plus généralement les technologues les technocrates, les experts » [20], comme le soulignaient si bien les écologistes des années 70. Nous en voulons pour exemple le fameux « la science elle a fait des progrès, et donc on peut essayer de voir si on peut aller vers une exploitabilité de ce gaz-là. » Exploitabilité, notez la prudence langagière avec laquelle l’engagement est remis.

Mais faisons un petit détour par une conférence qui s’est tenu quelques instants après la première. L’intervenante était Francesca Ingrosso, enseignante-chercheuse au Laboratoire de Physique et Chimie Théorique (LPCT). Pour rester dans la même veine que la première présentation, celle-ci était intitulée « Le CO₂ : Problème d’aujourd’hui, solution pour demain ». Impensable n’est-ce pas ?

L’objectif de la présentation ? C’est, Edwige Helmer-Laurent, la toute nouvelle déléguée régionale CNRS Centre-Est qui nous la livre avec la grande lucidité qu’exige son poste « Moi avant j’étais super critique [21] sur le CO₂ et maintenant je suis CO₂-phile ». C’est plutôt bien résumé. Répandre l’idée que le CO₂ n’est plus un problème comme on vous l’a dit pendant toutes ces années dans les médias, mais qu’on peut le réutiliser dans de nouvelles activités industrielles. Ou comment utiliser la pollution pour refaire de la pollution avec de nouvelles industries. C’est l’histoire de la gestion des nuisances par la technoscience qui s’écrit sous nos yeux. Prodigieux. Il n’est probablement pas nécessaire de revenir sur cet hold-up intellectuel – la première intervention du public aura suffi à mettre fin aux dernières illusions encore présentes dans la très belle salle de l’Hôtel de Ville [22] – qui avait également pour objectif de réconcilier le grand public avec la chimie, en introduisant la « nouvelle chimie [qui] est en train d’apparaître, la chimie verte, durable, responsable, renouvelable », au moment même où des usines flambent un peu partout, Lubrizol en tête. On commence à connaître, et reconnaître d’autant plus facilement, l’éco-lubrifiant sémantique qui accompagne avec délicatesse tous les projets industriels dont personne, en réalité, ne veut.

On a là un échantillon de tout ce que représente la science moderne, à commencer par son total aveuglement aux conséquences des travaux qu’elle mène et avec tant de condescendance pour ceux qui osent ne serait-ce que remettre en question ses finalités. Comme le disait Jacques Ellul en 1966 dans Exégèse des nouveaux lieux communs :
« […] les techniciens, technologues, technolâtres, technophages, technophiles, technocrates, technopans. Ils se plaignent d’être incompris. Ils se plaignent d’être critiqués. Ils se plaignent de l’ingratitude de ce peuple pour lequel ils travaillent et dont ils veulent le bonheur. Il ne leur suffit pas d’avoir tous les postes dans l’administration et l’État ; d’avoir tous les crédits. […] Il ne leur suffit pas de cristalliser la totalité de l’espérance des masses quand on leur annonce la pénicilline ou l’automation. […] Il ne leur suffit pas qu’en tous lieux et en toutes réunions leur parole fasse la loi, parce qu’ils sont ceux qui savent et en même temps qui agissent. Il ne leur suffit pas d’être par-delà le bien et le mal, parce que la nécessité du progrès n’est pas soumise à de vraies contingences. […] Non, tout cela ne leur suffit pas. Il leur faut encore une chose : la palme du martyre et la consécration de la vertu triomphant du dragon tout-puissant et venimeux. »

Faut-il rappeler le rôle historique de la science dans l’émergence de nouvelles industries polluantes ? Elle bénéficie pourtant toujours d’une confiance très forte de la part du plus grand nombre, à gauche comme à droite.

Cerise sur le gâteau, ce projet de recherche, Regalor, pourra bénéficier d’un site pilote qui « a vocation à devenir un futur centre européen pour tout ce qui est utilisation du sous-sol à des finalités énergétiques […] ce sera un site qui sera à la disposition des chercheurs européens qui pourront venir faire des expérimentations non en laboratoire mais dans un vrai milieu naturel. » Autrement dit, c’est notamment ici, à Folschviller, en Moselle, que se prépare la relance d’un programme gazier à l’échelle européenne. On peut lire sur le site du projet que « Les équipes Regalor ont donc le champ libre pour explorer des dispositifs technologiques expérimentaux et innovants [pour exploiter le gaz de charbon] ». Car comme l’indique Philippe de Donato « les Allemands sont aussi extrêmement intéressés par ces recherches-là. » Et on peut facilement comprendre pourquoi. Lorsque les dirigeants allemands prendront conscience que les éoliennes et les panneaux photovoltaïques ne remplaceront jamais la puissance des énergies fossiles et fissiles, desquelles ils veulent pourtant sortir (à raison), alors le gaz deviendra une énergie de transition, qui permettra d’atteindre les objectifs en divisant par deux le CO₂ émis par kWh produit aujourd’hui par le charbon [23].

Voilà précisément ce que ces chercheurs ont en tête : une relance de l’extraction gazière à l’échelle européenne. Ces scientifiques savent qu’ils doivent communiquer pour rassurer la population sur les recherches qu’ils mènent. Ils savent également qu’ils doivent communiquer sur la communication qu’ils font auprès du « public », c’est tout de même le principal objectif d’une soirée comme celle-ci.

Ces anciens bassins ouvriers, comme celui de la Lorraine, sont véritablement exploités de toute part par la recherche scientifique et colonisés par les industriels comme le souligne une habitante mosellane opposée au projet [24]. Leur désindustrialisation sauvage, permettant de faire quelques euros de profit supplémentaire sur chaque pièce produite, a laissé ces territoires dans une misère absolue. Le bourreau se fait maintenant sauveur. À l’horizon, le rêve de retombées économiques. Peu importe les conséquences environnementales locales et globales de cette extraction. Peu importe que des gens meurent déjà du réchauffement climatique, la start-up-recherche-nationale-et-indépendante nous parle d’énergie bas carbone pour vendre son gaz. En somme, de l’argent pour les locaux, du dioxyde de carbone pour tout le monde.

Faut-il argumenter face à la bêtise ? Devons-nous encore perdre du temps à discuter avec ceux qui souhaitent relancer une industrie extractiviste en France et en Europe ? Nous croyons que discuter revient déjà à accepter. Ces soirées servent principalement à rouvrir un débat qui n’est plus. La meilleure chose à faire est probablement la perturbation de ces événements abjects. Leur blocage pur et simple.

Mais revenons aux présentations. Au début de ce texte nous omettions volontairement de vous présenter le Maire de Nancy, Laurent Hénart, qui accueille cette soirée scientifico-climato-négationniste dans son bel Hôtel de Ville. Il est président du Mouvement radical, un parti politique social-libéral français fondé le 9 décembre 2017. En 2017, Laurent Hénart soutenait François Fillon, faisant même partie de son conseil stratégique avant de se rétracter suite à l’affaire des emplois fictifs. Et que disait François Fillon sur le gaz de schiste en 2012 ? Bingo ! qu’il était « criminel de se passer des recherches sur le gaz de schiste ». On sent là une certaine filiation politique entre les deux hommes sur ce sujet du gaz, qu’il soit de schiste ou de charbon. François Fillon surenchérissait même « Oui. La France ne peut pas continuer à avoir peur de tout. On est dans un pays où on a peur de l’étranger, du nucléaire, des OGM, du gaz de schiste... » [25]. Depuis du gaz à couler dans les tuyaux de la Française de l’Énergie, et Laurent Hénart s’est rallié à Emmanuel Macron. Ce dernier, lorsqu’il était ministre de l’économie, ne tarissait pas d’éloges sur le gaz de charbon lorrain : « Je suis favorable à la poursuite de l’exploration du gaz de houille en Lorraine, dont les réserves sont prometteuses et qui est bien accepté localement. Les gisements de gaz de houille en France sont exploitables sans fracturation hydraulique, dans un territoire au passé minier favorable. C’est une opportunité industrielle à saisir. » [26] Tout cela n’a pourtant pas empêché Laurent Hénart de se retrouver dans les manifestations pour le climat de l’année dernière ou encore de faire la promotion des éco-gestes chez les particuliers. Pendant combien de temps cette hypocrisie durera-t-elle encore ?

Adel Horst

Pour nous écrire : adelhorst@protonmail.com


Notes

[1Centre National de la Recherche Scientifique

[2Le gaz de charbon n’est rien d’autre que le grisou tant redouté par les mineurs pour les risques d’explosion qu’il entrainait dans les mines de charbon.

[3L’intégralité des phrases entre guillemets sont des citations de textes ou des citations de la conférence.

[4Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, chargé d’enfouir en Meuse, à 1 heure de Nancy, 99% de la radioactivité produite par les centrales nucléaires françaises.

[5Centre de Recherches sur la Géologie des Matières Premières Minérales et Energétiques

[6Vous savez Orano, l’ex-Areva.

[7Besoin d’une présentation pour Total ?

[9Philippe de Donato nous indique que « c’est un industriel qui possède la totalité des permis miniers dans la région Est ». Derrière ce nom franco-français, qui fait penser à Gaz de France (GDF) ou Electricité de France (EDF), se cache en réalité une société côté en bourse.

[10Ressources Gazières de Lorraine. « Initié par la région Lorraine en 2012, financé par l’Union Européenne (FEDER) et la région Grand-Est [à hauteur de 3,2 M € selon un document de GeoRessources, parmi le coût global de 32 M € du projet], Regalor est un projet de recherche scientifique. Les équipes du laboratoire universitaire GeoRessources (Université de Lorraine – CNRS) portent ce projet, en partenariat avec la Française de l’Énergie et les chercheurs de 4 laboratoires de l’université. » (https://regalor.univ-lorraine.fr/)

[13« Même la langue de cette religion sera pour toujours incompréhensible au peuple, d’autant que ce n’est pas même une seule langue, mais des milliers de langues différentes, chacune n’étant que le jargon technique particulier d’une spécialité donnée. » Alexandre Grothendieck, La nouvelle église universelle, 1971.

[14Objectifs de Développement Durable (ODD) fixés par l’ONU dans le cadre de l’Agenda 2030.

[15L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie.

[17Le GIEC par exemple, dont il est nécessaire de faire une critique : « Dans tous les discours du catastrophisme scientifique, on perçoit distinctement une même délectation à nous détailler les contraintes implacables qui pèsent désormais sur notre survie. Les techniciens de l’administration des choses se bousculent pour annoncer triomphalement la mauvaise nouvelle, celle qui rend enfin oiseuse toute dispute sur le gouvernement des hommes. Le catastrophisme d’État n’est très ouvertement qu’une inlassable propagande pour la survie planifiée – c’est-à-dire pour une version plus autoritairement administrée de ce qui existe. Ses experts n’ont au fond, après tant de bilans chiffrés et de calculs d’échéance, qu’une seule chose à dire : c’est que l’immensité des enjeux (des « défis ») et l’urgence des mesures à prendre frappent d’inanité l’idée qu’on pourrait ne serait-ce qu’alléger le poids des contraintes sociales, devenues si naturelles. » René Riesel & Jaime Semprun, Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, 2008.

[18Selon le Centre National de Recherche Textuelles et Lexicales : « Qui attaque, détruit la santé, qui met la vie en danger. »

[19Encyclopédie des Nuisances, 1990.

[21C’est de l’humour de chercheur. Parce que ces derniers peuvent trouver des réemplois du CO₂ lorsque sa matière est à l’état supercritique.

[22Les quantités de CO₂ réutilisables dans l’industrie sont vraiment ridicules par rapport à la totalité des émissions mondiale. Ce n’est donc en aucun cas une piste pour réduire les émissions, ou plutôt pour continuer à polluer la conscience tranquille.