Nombreuses-eux sont celles et ceux qui ont hésité à faire grève et à aller manifester en ce jour, ne comprenant pas l’utilité d’une journée de grève réservée aux seul-es fonctionnaires, alors que c’est l’ensemble du peuple qui souffre des politiques des gouvernements successifs, qu’ils soient républicains, en marche ou rigides, ou encore socialistes. Lorsque l’Etat utilise les moins démocratiques de ses procédures pour promulguer une nouvelle « loi Travail » touchant l’ensemble des gens, pourquoi faudrait-il se contenter de lutter dans notre coin de façon corporatiste ?
Le rendez-vous était donné à 14h devant l’Hôpital Central, et tous les syndicats étaient là.
En orange trop fluo pour qu’on puisse encore y voir du rouge et en première place dans le cortège, on pouvait trouver la CFDT. Elle sera, on le sait bien, la première à aller négocier avec Macron. Certain-es de ses membres discutaient déjà avec un membre des RG.
Le reste était bien plus bariolé, du jaune, du vert, du bleu, du jaune, du rouge mais rarement mélangé à du noir.
Petite dédicace à la FSU qui a refusé de laisser passer les bus alors que la manifestation était à l’arrêt, et ce malgré un ordre papier du préfet tendu par un des policiers. Celui-ci expliqua que cela avait été négocié (on ne saura jamais par qui) et qu’il fallait dégager. Il n’aura pas gain de cause.
On y trouvait aussi la France Insoumise, tellement insoumise qu’elle ne prit pas sa place à la fin du cortège syndical, comme le veut la tradition pour les partis politiques, mais devant Sud/Solidaire. Il faut dire qu’ielles se sont fait huer leur reprise de la Marseillaise par la fin du cortège : même en changeant les paroles, il y a des airs qui ne sont pas acceptables.
Il ne faut pas oublier la forte présence policière, autant sur les côtés du cortège avec ses nombreux membres des RG et de la BAC mais aussi à la toute fin avec pas moins de sept véhicules et des policiers bouclier à la main.
Bref, une fois arrivée devant le rectorat, cette manifestation laisse un goût d’inabouti. Beaucoup de banderoles et pancartes appelant à l’union du public et du privé, mais dans les faits les centrales syndicales majoritaires se gardent bien de vouloir créer un mouvement de masse.
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