Le matin on apprend que la place Stan est bloquée par la police avec fouille obligatoire pour pouvoir y entrer.
En début d’aprem’ rendez-vous à l’esplanade Kennedy pour la marche du climat. A 13h40 déjà pas mal de monde (7 ou 800 personnes), quelque GJ. Il n’y aura pas de cortège aux idées libertaires dans cette marche, trop peu sont présent-e-s.
Un petit tract est distribué à tout le monde. Le bout de papier explique comment, selon les organisteur-trices, doit se comporter un-e bon-ne manifestant-e, bien gentil-le, le visage découvert, d’une non violence stricte.
En début d’aprem’ rendez-vous à l’esplanade Kennedy pour la marche du climat. A 13h40 déjà pas mal de monde (7 ou 800 personnes), quelque GJ. Il n’y aura pas de cortège aux idées libertaires dans cette marche, trop peu sont présent-e-s.
Un petit tract est distribué à tout le monde. Le bout de papier explique comment, selon les organisteur-trices, doit se comporter un-e bon-ne manifestant-e, bien gentil-le, le visage découvert, d’une non violence stricte.
Les prises de parole commencent, on apprend que la veille la pref a interdit la manifestation, elle aura tout de même lieu, 75 personnes s’étant portées garantes de son bon fonctionnement en préfecture... chose à ne jamais faire : deux d’entre elles seront mises en garde à vue à la fin de la manif et libérées le lendemain midi !
Le départ se fait par le bas de l’esplanade, on va en direction de la gare puis on descend la rue Gambetta pour arriver à l’angle de la place stan. Là il y à un petit cordon de flics qui empêche le rassemblement des GJ présent sur la place et la manifestation... S’ensuit un long moment avec slogans et appels à convergence des deux cotés. Après un petit temps, un groupe de GL de la place finit par forcer le maigre cordon de police, le ton monte, les casques sont mis et les matraques visibles.
Les slogans se font plus agressifs envers la police. Tout le monde la déteste !
Ça crée un point de fixation qui ne plaît pas aux organisateur-trices de la manif qui aimeraient bien la finir comme toutes les manifs à Nancy, sans qu’il ne se passe rien. Illes finissent par aller voir les flics pour leur dire que celles et ceux qui restent là ne sont plus de leur responsabilité, on appréciera la solidarité.
La grosse majorité de la manif finit son parcours jusqu’à la place d’Alliance, une petite partie reviendra vers le croisement place Stan–Gambetta.
Là, des jeunes sont contrôlés par des baceux, on sait pas trop pourquoi, en vengeance deux trois œufs sont lancés sur les forces répressives. Puis c’est un cycliste qui se fait contrôler un peu plus loin dans la rue des Dom, la personne se fait embarquer sans de problèmes. Mais ça va déplacer les manifestant-e-s vers la voie du tram. Celle-ci ainsi que la circulation sont vite bloquées.
Jusqu’à présent la police était plutôt discrète et le blocage du tram durera 20 min sans que les bleus ne se pointent. Beaucoup de slogans anticapitalistes et antifascistes, ça fait plaisir... car le drapeau BBR à croix de Lorraine qui est arrivé en cours de route ne fait vraiment pas plaisir à voir.
Ce sont pas moins de 8 camionnettes de CRS qui débarquent par le bas de la rue St Georges, le groupe d’une centaine de personnes remonte alors les voies jusqu’au carrefour suivant. Là les CRS sortent et s’équipent.
La manif remonte encore et joue au chat et à la souris autour du marché. Elle finit par se faire nasser vers 16h30 dans la rue St Dizier au niveau du marché.
Beaucoup arrivent à sortir rapidement mais il restera une trentaine de « personnes » emprisonnées.
En dehors on discute parfois avec des passant-e-s qui nous demandent ce qui se passe, la majorité soutient le mouvement de GJ mais peu sont partantes pour le rejoindre la semaine prochaine.
Personne ne comprend le pourquoi de cette nasse, les flics bloquent aussi bien la rue que les manifestant-e-s. Sûrement un simple coup de pression, c’est pour beaucoup leur première manif et illes hallucinent de l’agressivité de la police. Bienvenue dans notre monde.
Vers 17h15 toujours nassé-e-s, les manifestant-e-s sont emmené-e-s vers la place Maginot. 17h45 fin de la nasse.
On rentre chez nous.
En Meurthe-et-Moselle, douze personnes ont été interpellées, et dix placées en garde à vue, selon la préfecture.
Les perspectives ? À nous de les dessiner.
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