Lorsque l’épidémie de Covid fait irruption dans le récit, Albertine Delanpe raconte le quotidien bouleversé du crématorium et la difficulté de tenir les familles à l’écart selon des règles aussi strictes que changeantes. C’est en décrivant ensemble la réalité de la crise sanitaire et l’absurdité de sa gestion que l’autrice alimente le débat encore chaud sur le virus. Et au-delà du Covid, le texte pose une question politique : doit on laisser un sujet aussi important que la mort entre les mains de sociétés privées, et de professionnels n’ayant d’autre choix que de mettre l’émotion à distance ?
Deux témoignages complètent le texte d’Albertine Delanpe, grâce à un partenariat éditorial avec les revues Z et Jef Klak. Un salarié des pompes funèbres explique le cadre légal des « finalités funéraires » et présente les réflexions actuelles sur les alternatives écologiques à l’inhumation et la crémation. Enfin, une professionnelle-militante raconte les initiatives collectives autour du deuil qui s’expérimentent un peu partout en France. Des « cafés mortels » aux coopératives funéraires, en passant par le métier de conseillère funéraire indépendante, l’ouvrage se conclut par une invitation à reprendre en main notre relation avec les morts et le deuil.
L’autrice : Albertine Delanpe aime écrire et gagner de l’argent. Quelques mois par an, de « petits boulots » lui permettent de faire les deux à la fois. Elle nous entraîne ici dans un crématorium, dont elle a vécu le quotidien avant puis pendant l’épidémie de Covid. La cendre de tes morts est son premier récit publié.
Le livre est paru aux éditions Les Belles Lettres
Rendez-vous le mercredi 23 avril à 19h00 à Ancrage - 48 Rue Vayringe - pour une rencontre-discussion coorganisée par la bibliothèque féministe Nanara et la bibliothèque/librairie associative Quartier Libre.

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