Le vendredi 22 novembre, à partir de 20h30 : projection-débat en coopération avec l’association Nos Voisins Lointains 3.11 dont la fondatrice, Kurumi Sugita, sera présente pour répondre à vos questions. D’origine japonaise, chercheuse retraitée du CNRS, elle a mené une recherche socio-anthropologique sur les sinistrés de Fukushima.
RDV à la salle des mariages de la mairie de Gondrecourt-le-Château
Pourquoi ce choix ?
À l’heure où le processus des expropriations imposées par l’Andra a commencé, où l’on sent les bulldozers poindre, des résistances se font jour dans nos villages : ici contre la cession de sa prairie, là contre une carrière, ou encore à l’ancienne Gare de Luméville pour que les trains radioactifs ne puissent jamais traversés notre territoire.
L’histoire des paysans et paysannes de Fukushima, nos voisins lointains, fait écho à la nôtre : nous craignons que leur passé et leur présent deviennent notre futur… Le partage de leur expérience et nos échanges entre voisins de ce monde nucléarisé est une richesse de solidarité et de transmission entre les peuples que l’Andra ne pourra jamais égalée malgré ses coups de com, ses subventions, ses pressions et ses promesses miraculeuses.
En tant qu’association opposée au projet Cigéo, nous voulons soutenir ainsi les résistances de nos voisins très proches et très lointains.
Un pot convivial (et bio !) sera partagé à l’issue du débat.
Une belle occasion de venir à Gondrecourt et de se retrouver pour se serrer les coudes : nous comptons sur vous !
A bientôt !
Contact : habitantsvigilants@orange.fr
« Mon troupeau irradié »
Témoignages d’éleveurs de vaches de Fukushima
Film documentaire de Tamotsu MATSUBARA
2016 – 58 min
Film en VO sous-titré en français
Présentation :
Un mois après l’accident nucléaire, une zone d’un rayon de 20 km autour de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi a été désignée zone de vigilance. Deux mois plus tard, le gouvernement japonais a notifié au département de Fukushima la recommandation d’abattre tout le bétail dans la zone en vue d’empêcher la commercialisation de la viande contaminée par la radioactivité. Les agriculteurs, eux-mêmes évacués par ordre, n’avaient pas d’autre choix que d’obéir à la politique nationale.
Cependant, certains éleveurs de bovins ont refusé d’accepter la situation, et continuent à faire vivre des vaches, quitte à s’exposer eux-mêmes à la radioactivité. Un agriculteur vit toujours dans une zone interdite, un autre se rend à sa ferme tous les deux jours en parcourant 60km depuis le logement temporaire situé à Nihonmatsu…
Une équipe formée de chercheurs issus de plusieurs universités a également commencé à surveiller les problèmes sanitaires chez les vaches exposées. Le thème de l’étude est l’exposition aux faibles doses d’un grand animal, thème inédit dans le monde entier. Cependant, le gouvernement, voulant effacer les cicatrices de l’accident nucléaire, refuse de financer une recherche pourtant utile à l’humanité. En 2012, l’année qui suit l’accident, des taches blanches inconnues sont apparues sur le corps des vaches exposées à l’irradiation.
Persuadé qu’il s’agissait d’une mutation due aux radiations, un agriculteur a emmené une vache tachetée à Tokyo devant le Ministère de l’agriculture, malgré le risque d’arrestation. Les agriculteurs refusant l’abattage des vaches sont devenus une entrave aux yeux du gouvernement. Peu à peu, les difficultés s’accumulant, certains fermiers abandonnent leur lutte.
Il s’agit d’un documentaire bouleversant décrivant plusieurs fermiers qui, malgré la perte de leur terre et de leur travail, s’évertuent à faire vivre des vaches dans des territoires contaminés, alors que ce bétail n’a plus de valeur économique.
Avertissement : ce film contient des images de carcasses d’animaux qui peuvent choquer certaines personnes. Il s’agit d’une réalité, mais le film est déconseillé aux enfants.
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