Le 28 mars, pour faire diversion de la répression sanglante des manifestant-es de Sainte-Soline, Darmanin annonçait devant l’Assemblée Nationale la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre. La première tentative de dissolution s’est heurtée à un soutien massif de plus de 106 000 personnes et la création de 170 comités locaux. Depuis avril, chaque action que nous avons menée, chaque apparition publique des Soulèvements de la terre était un camouflet pour le gouvernement, un rappel de son recul sur la dissolution. Bref la menace de dissolution n’a fait que renforcer et massifier notre mouvement.
A l’heure où les nappes du pays sont à vide, où les forêts brûlent, les oiseaux disparaissent et les bocages se rétractent, la prétention à dissoudre un soulèvement pour les terres et l’eau est toujours aussi anachronique que concrètement surréaliste. Si le gouvernement veut rendre effective cette dissolution, ce sont des dizaines de milliers de personnes, désormais habituées et résolues à désobéir pour faire obstacle aux ravages, partout en France, qu’il devra arrêter demain pour maintien ou reconstitution de ligue dissoute. Avec ou sans l’étiquette des Soulèvements, le mouvement pour la défense des terres ne s’arrêtera pas. Les occupations, les blocages et les désarmements sont devenus une nécessité vitale contre l’écocide en cours. Ils vont continuer de se multiplier et de se banaliser.
Au fond, si le gouvernement menace aujourd’hui de nous dissoudre, c’est parce que nous sommes parvenus à instaurer un rapport de force populaire face au secteur du BTP et au complexe agro-chimique. S’ils cherchent à nous bâillonner c’est parce que nos actions mettent à nu l’association de malfaiteurs que constitue ce gouvernement avec les industries les plus toxiques du pays. C’est parce que nos actions démontrent qu’ils n’ont plus – et qu’ils n’auront plus – le champ libre pour tout ravager impunément.
Cette dissolution est une reconnaissance de l’impact de nos actions par une autorité ulcérée qui s’entête à nous emmener droit dans le gouffre...
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