Non à l’âgisme !

Nancy (54) |

NON à la discrimination, NON à l’âgisme !
On se fout des vieux et encore plus des vieilles !

Se mobiliser le 30 mars, c’est aussi dire aux candidatEs à l’élection présidentielle que les 17 millions de retraitéEs veulent cesser d’être transparentEs, veulent avoir des ressources pour vivre décemment, pouvoir se soigner, se loger… et lutter efficacement contre l’isolement social par une politique de transports, de culture, de services publics de proximité.

La grippe, cet hiver a tué à « peu près » 20 000 seniorEs, oui à « peu près » car on ne sait pas vraiment ! C’est tellement grave qu’on ne compte même plus ! On n’en parle pas ! En 2015 déjà, c’était plus qu’en 2003 (15 000) pendant la canicule. C’était une hécatombe en 2003, en 2017, c’est une simple catastrophe invisible ! Et alors ? Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On continue la casse de la Sécurité sociale ? de l’hôpital ? des services publics ?… Combien faudra-t-il donc d’épisodes invisibles de grippe pour réagir ? Notre société va-t-elle continuer à être de plus en plus âgiste ?

Fin 2016, des associations caritatives dénoncent le fait que la pauvreté ne fait qu’augmenter. Nous constatons que de plus en plus de personnes retraitées sont amenées à reprendre des petits boulots. Les demandes d’aide alimentaire ont explosé auprès des associations caritatives, on y va avec cette valise de honte qu’il faut traîner avant de se résoudre à faire les démarches et prouver que l’on est bien la personne pauvre que l’on « affiche ». On laisse sa dignité aux vestiaires, si l’on veut espérer survivre encore quelques jours.

Une « pensée » toute particulière pour les femmes, qui sont les plus touchées. Leurs pensions sont globalement inférieures de 40 % à celles des hommes ; de plus (ou plutôt, de moins !), on a enlevé des avantages fiscaux aux femmes veuves et aux femmes ayant élevé seules leurs enfants. Ces modifications provoquent des réactions en chaîne, aggravant la condition de bien des femmes retraitées soumises, depuis la mise en place de ces mesures, à la fiscalisation sur le revenu et à la taxe d’habitation. Beaucoup d’entre elles ne perçoivent plus l’APL, vivotant avant ces mesures, elles vivent maintenant des situations dramatiques. Ajoutons à cela l’impossibilité de payer une mutuelle et d’accéder convenablement aux soins.

Les femmes vivent une triple discrimination par l’âge (âgisme), par le handicap, par le genre.
C’est pourquoi nous avons choisi d’agir et nous continuons à agir.
— En effet nos actions en intersyndicale ont permis de petites améliorations de ces situations.
— Nous nous mobiliserons le 30 mars.
— Nous vous proposons un questionnaire, une initiative intéressante de neuf organisations et associations de retraitéEs. Un questionnaire pour aller à la rencontre des seniorEs et permettre l’expression de leurs préoccupations et de leurs revendications actuelles.

Ce questionnaire peut être consulté par les retraitéEs, mais aussi par leur famille et aidantEs, sur le site : http://www.retraitesencolere.fr/.
Il peut être envoyé sur le courriel : sudretraites54@gmail.com.

Trois compagnonnes de Sud RetraitéEs

Vous vous posez des questions, vous cherchez des solutions, nous, l’association Sud RetraitéEs pouvons vous aider. Nous assurons une permanence tous les troisièmes mardis de chaque mois au, 4, rue de Phalsbourg, à Nancy. Tél. : 03 83 35 01 48.

Paru dans RésisteR ! #48 le 18 mars 2017.