À si peu nombreux·ses la manif aurait pu se terminer très rapidement, puisque l’intersyndicale départementale dépose invariablement le même parcours... qui demeure une (toute) petite boucle. Mais cette fois il y a eu un truc un peu nouveau : l’intersyndicale a rejoint le blocage de la rue Saint-Jean ! Serait-elle en voie de giletjaunisation ?

Dans un bel étalement de la place Maginot où se tenait le camion CGT jusqu’au Point central avec celui de Solidaires, les différents carrefours ont été bloqués par les manifestant·es avec des animations : au camion FO des prises de paroles de grévistes (FO), au camion FSU un nouveau flashmob avec cette fois des couvertures de survie... pendant qu’en tête le camion CGT continuait à envoyer des slogans et qu’en queue, le camion Solidaires proposait vin chaud et craies de couleur pour écrire sur le sol.

Le dispositif était plutôt bien vu. Évidemment, les camions CGT et FO sont partis après une petite demi-heure, mais on n’est plus trop étonné·es de les voir s’enfuir très vite en fin de manif. À l’arrière, du côté du Point central, les gens sont restés un peu plus longtemps avec sit-in improvisé et crayonnage sur le sol. L’après-midi aurait pu bien se terminer si la police n’avait pas tout gâché, comme le 24.

De façon incompréhensible, une étudiante a été arrêtée, puis deux autres à la fin de la manif quand les flics repoussaient la queue de cortège vers la place de la République. Soixante personnes sont allées protester devant le commissariat Lobau, en vain. Les trois jeunes passent la nuit en garde à vue. Rendez-vous est donné demain (jeudi) matin à 8h en espérant qu’elles sortiront au plus tôt.

Enfin une convergence des Gilets Jaunes et l’intersyndicale ? Derrière la banderole de tête, on y croirait !