Le 28 mai prochain sera examinée au Sénat la proposition de loi qui viserait à « prendre en charge les mineurs en questionnement de genre ». On comprend clairement à la lecture du texte : interdire, psychiatriser et condamner.

De cette proposition de loi aux offensives toujours plus violentes et répétées des partis LR, du RN, de Reconquête, de leurs militants, des médias et de plusieurs maisons d’édition, on ne peut pas ignorer la panique morale qui a pris pour cible l’existence des personnes trans. Ielles seraient un danger pour les enfants, un danger pour elles-mêmes, et un danger pour la société.

Et la panique prend partout : nulle part les droits des personnes trans ne peuvent être considérés comme définitivement protégés. Nulle part, l’existence même des personnes trans ne peut être considérée comme définitivement protégée. Nos droits sont attaqués, nos existences menacées, mais nous ne cédons pas. À chaque offensive, il faut riposter.

L’accès facile à la transition est un mythe conservateur et réactionnaire. Il l’est encore plus pour les enfants trans et leurs parents. Ils disent « protéger », mais nous voyons bien que ce qu’ils veulent c’est empêcher les enfants trans de vivre leur enfance et devenir des adultes trans. Et ils ne s’arrêteront pas là : ailleurs, ils ne se sont pas arrêtés là.

Interdire les transitions avant 25 ans ? Puis plus tard encore ? Retourner à un système de stérilisation obligatoire ? Interdire les transitions tout court ? Réduire l’existence même des personnes trans ? Voilà le but dont l’offensive actuelle n’est qu’une première étape.

L’existence des personnes trans est une menace pour leur système bâti sur les oppressions de toutes sortes. Nos existences remettent ce système en question, elles le secouent et ils chercheront à le sauver à tout prix.

Se battre contre cette offensive, c’est donc se battre en solidarité avec toutes les personnes trans, y compris les plus fragilisées : les trans racisé•es, immigré•es, pauvres, qui subissent la transmysogynie, les travailleuse•eurs du sexe, les handicapé•es…

C’est se battre aussi en solidarité avec toutes les minorités : car nos existences collectives font trembler leur modèle d’oppression, nous sommes toustes les cibles de leurs attaques.
C’est se battre pour le droit à disposer de son corps.
C’est se battre contre l’impérialisme blanc et le patriarcat.
C’est se battre contre l’extrême-droite et le fascisme.
Cette lutte est la nôtre, il faut faire front commun : unissons-nous !

Le 25 mai, on se mobilise pour :

• Une transition dépsychiatrisée, libre et gratuite pour les personnes majeures comme mineures ;
• L’accès à la PMA pour toutes les personnes trans ;
• L’arrêt des mutilations sur les enfants intersexes ;
• Des moyens massifs pour les services publics afin de sécuriser un accès réel à l’IVG, aux transitions et à la contraception ;
• Une éducation aux questions de genre et de sexualité prise en charge par les travailleuse•eurs de l’éducation, du social et de la santé.

Rendez-vous à 13h, place Maginot à Nancy.

Nous appelons à rejoindre après le rassemblement le cercle de silence organisé place Stanislas, en lien avec le génocide palestinien et ensuite le rassemblement contre la statue du général Bigeard place Nelson Mandela.

Rassemblement organisé par les collectifs Pride radicale de Nancy, STAN et l’association Quidam•es.