Ce samedi il y avait de la pluie et moins de monde, mais toujours autant de détermination. Avec à nouveau deux rendez-vous, le premier à 14h place de la République qui a rejoint le second à 15h place Carnot, un cortège dynamique a défilé dans le centre-ville. Un cortège avec une grande majorité de jeunes voire de très jeunes brandissant des pancartes, des syndicalistes, des Gilets jaunes... décidément, les violences policières font l’unanimité contre elles.
Mais cette fois police et gendarmerie étaient bien présentes et visibles, principalement mobilisées pour bloquer l’accès de la place Stanislas. Alors que l’avant-veille une cinquantaine de flics avaient pu manifester sans gêne avec leurs véhicules place Stanislas, pour l’État et son représentant, le préfet, c’est manifestement deux poids deux mesures. On tolère que la population puisse exprimer son rejet du racisme d’État et des violences policières... à condition que cela se fasse loin des lieux symboliques du pouvoir.
Le 13 juin aura été une journée spéciale. Tandis que partout en France et notamment à Paris, des milliers de personnes se rassemblaient à l’initiative du comité Adama, on apprenait le soir même que le Conseil d’État suspendait (enfin !) les interdictions de rassemblements à plus de dix personnes. Mais on a appris aussi, le lendemain matin, la disparition de Maurice Rajsfus, rescapé de la rafle du Vel d’Hiv, infatigable militant contre le racisme et les violences policières. Poursuivre le combat qui se construit aujourd’hui dans la rue est certainement le plus bel hommage que nous puissions lui rendre.
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