[Metz] Communiqué du comité des étudiant·e·s en lutte

Metz (57) |

Le Comité de mobilisation de Metz en lutte !
à leurs camarades étudiantes et étudiants de l’Université de Lorraine,

La consultation électronique est terminée. Malgré la communication mensongère et intensive de la présidence de l’Université de Lorraine, 60% des étudiants avec la permission de voter se sont abstenus. Un tiers des votants a eu le courage d’affirmer la volonté de continuer la lutte contre le Plan Étudiant au moyen du blocus du campus de Lettres et Sciences Humaines de Nancy. Un tiers d’entre eux, alors que nombre d’étudiants révoltés contre les projets du gouvernement et contre les évènements violents de ces deux dernières semaines ont répondu à l’appel au boycott des comités de mobilisation de Metz et de Nancy.

Les modalités de la consultation, terme facile permettant au président de ne pas en faire un vote contraignant, n’étaient pas acceptables. Il est clair que, même dans ces conditions, la mobilisation nancéienne n’a pas perdu. Malgré une réponse massive à l’appel au boycott, un millier d’étudiants s’est prononcé contre la reprises des cours selon le calendrier prévu par la présidence. La prochaine Assemblée Générale du campus de Lettres et Sciences Humaines de Nancy décidera, sans l’ingérence de la présidence, des modalités que la lutte doit prendre

La mobilisation étudiante a triplé en une semaine. Nous étions 20’000 mobilisés il y a peu, nous sommes maintenant 60’000 ! Nous étions 11 facultés libérées il y a peu, nous sommes maintenant 38. Désormais, nous ne devons plus faire un seul pas en arrière. Le train de la révolte est en marche et ce ne sont ni les démagogues de LREM, ni les organisations étudiantes à sa botte ni les manœuvres d’une présidence universitaire aux abois qui doivent nous décourager.

Metz gronde aux côtés de Nancy. Et chaque coup porté à nos camarades ne fera qu’endurcir nos positions ainsi que notre détermination.
Des policiers sont en faction devant les facultés en lutte de Nancy. Une intervention des CRS au sein de notre Université serait une action permise par la présidence que jamais, les étudiants de Lorraine n’oublieraient : nous avons également la force, nous avons mieux la légitimité, et au nom de nos droits nous ne cesserons pas la contestation.

Soumis au vote du Comité,
le mardi 10 avril 2018.