C’est muni d’une « attestation de déplacement dérogatoire » modifiée selon les instructions de la Préfecture qu’il a été possible de manifester ce mardi 3 novembre en soutien aux 7 personnes qui ont été verbalisées le 23 mai 2020 convoquées ce jour au tribunal de Metz. Mais il s’en est fallu de peu pour que la manifestation soit définitivement annulée. C’est en effet dans la matinée seulement que le récépissé de déclaration a été reçu par les organisateur·rice·s.
Sous la surveillance d’une dizaine de policiers, les membres de la Chorale Révolutionnaire ont réalisé quelques prises de paroles.
Un rappel des faits :
Ne pas confondre solidarité de classe et unité nationale :
Une guerre de classe :
Soutien à Gaël Quirante [publication FB] :
L’avocat des prévenu·e·s n’étant pas en mesure de les représenter (cas contact covid), un report d’audience a été demandé et obtenu pour le 5 janvier 2021.
Ce qui les rassemblait aujourd’hui, c’est la défense de la liberté fondamentale de manifester, une liberté piétinée en mai (en période « déconfinée ») et réprimée par des amendes. Mais alors que nous sommes de nouveau « confiné·e·s », le préfet autorise cette fois la manifestation… Devrait-on s’en réjouir ?
Dans cette même journée, certains lycéen·ne·s ont tenté de bloquer leur lycée pour protester contre le protocole sanitaire mis en place face à la pandémie. Les forces de l’ordre ont levé les barrages avec l’arsenal habituel dont elles disposent (voir communiqué ci-dessous).
S’il n’y a pas de logique, c’est sans doute que l’arbitraire est à l’œuvre.
Ce qui en fin de compte est tout à fait en accord avec les décisions gouvernementales de gestion de la crise sanitaire (fermeture de certains commerces, maintien des écoles sans possibilité d’appliquer des mesures de distanciation, etc…). L’État est ainsi bien représenté.
Aujourd’hui mercredi 4 novembre, les député·e·s réuni·e·s en Commission des lois examineront les 340 amendements officiellement déposés pour la proposition d’une loi sécuritaire dite « sécurité globale » (portée par le groupe LREM). Des mesures qui donneraient plus de pouvoir aux forces de l’ordre alors que la contestation et particulièrement celle contre les violences policières n’a pas faiblit. Lire l’article de Reporterre.net.
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