Tout commence le jeudi 14 octobre 2021, 15h30, allée Beethoven à Reims, la police fait une intervention, tente d’arrêter le jeune homme qui se trouve en trottinette. Les personnes qui connaissaient Ben se sont faites renvoyer du lieu où il se trouvait, gisant au sol, la tête en sang, tandis qu’un policier se trouvait au-dessus de lui.
Des CRS sont arrivés pour former un cordon de sécurité alors même que les habitant-e-s, sous le choc, ne représentaient aucun danger. Une fois de plus des mesures disproportionnées mais pour quelles raisons ?
Pour ce qui est du déroulement des faits, c’est le flou. La police donne sa version et deux enquêtes sont lancées, ainsi qu’un appel à témoin.
Ce qui est sur c’est que Ben se retrouve dans le coma et son pronostic vital est engagé. Il souffre de graves lésions cérébrales, d’un pneumothorax, de fractures à la face, aux côtes et à la clavicule.
Sa famille et ses ami-e-s réclament justice et souhaitent éclaircir les faits, comment est-il possible qu’un jeune homme se retrouve dans un état aussi grave lors d’une intervention policière ?
Aucune interpellation ne devrait jamais se finir comme cela. On pense évidemment à ce qu’il se passe dans d’autres villes, en France ou ailleurs. Des interpellations policières qui finissent dans le sang, s’ensuivent d’énormes difficultés pour connaître la vérité sur les faits.
En France, on connaît le comité Adama et le collectif Urgence Notre Police Assassine qui militent avec force contre les violences policières. Il existe également d’autres groupes, familles, ami-e-s qui se battent avec leurs propres moyens pour faire éclater la vérité sur des faits graves qui se sont déroulés lors d’interventions policières.
Leur arme principale la solidarité et c’est pour cela que les habitant-e-s du quartier Wilson ont appelé à manifester ce samedi 23 octobre 2021 dès 15h au départ de la place Mozart.
Plus de 500 personnes étaient présentes, portant des t-shirts « justice pour Ben », une marche du quartier Wilson jusqu’au palais de justice en passant par la place d’Erlon et le commissariat de Police s’est engagée puis un retour au quartier et tout cela en ne réclamant qu’une seule chose « vérité et justice ».
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