Leur violence est le signe de leur faiblesse

Nancy (54) |

Contrairement à ce qu’on nous raconte, l’essoufflement n’est pas de notre côté, mais de celui des forcené.es qui gouvernent et de leurs chiens de garde policiers et médiatiques. La preuve ? Le succès de la manif nancéenne du 6 avril, et la montée de la violence de l’État et des mensonges de sa presse. Ça tangue très fort au sommet. Encore un effort, camarades !

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Décidément, ça se radicalise ! Les flics sont de plus en plus violents et la presse locale de plus en plus menteuse... et nous, on est de plus en plus déterminé.es. Combien était-on jeudi 6 avril dans les rues de Nancy ? 8000 ? 10000 ? En tout cas beaucoup plus que les à peine 4000 que la presse aux bottes de la préfecture avance. La mobilisation se maintient à un niveau très élevé.

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Le cortège de l’intersyndicale s’étiole un peu, c’est vrai, mais c’est sans doute parce qu’on s’y ennuie ferme. La meilleure preuve en est le niveau des sonos qui devient extravagant. Le cortège autonome, lui, est toujours plus impressionnant, joyeux et déterminé. Parti comme c’est maintenant l’habitude devant l’intersyndicale, il n’a fait que grossir tout au long de l’après-midi. Il faut dire que slogans déterminés, fanfare, chorale, batucada et absence de service d’ordre créent un espace motivant.

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Encore une fois, le cortège autonome a pris la tangente, se mêlant à la circulation et aux badauds. Mis à part quelques abruti.es énervé.es au volant de leur SUV, l’accueil fut encore excellent. Tout s’est passé parfaitement jusqu’à ce que la manif rencontre un cordon de robocops barrant le passage de la rue Saint-Georges. Que protégeaient-ils ? La cathédrale ? Le siège des Républicains ? mystère...

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Rapidement, le déluge de lacrymos a commencé. Les sbires de Darmanin s’en sont donné à cœur joie : des dizaines, des centaines de grenades : la rue Saint-Jean en fin de journée ressemblait à un champ de bataille. Les flics étaient déjà bourré.es ? Sont-ils bêtes à ce point ? L’ont-iels fait exprès ? Le fait est que les fenêtre des immeubles le long de l’axe Saint-Jean–Saint-Georges ont été copieusement arrosées. Ça devient vraiment inquiétant, cette violence gratuite. Heureusement que les manifestant.es sont calmes, ne réagissent pas aux provocations et prennent soin les un.e.s des autres.

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Bref ! après cette agression en règle, les cortèges ont fini par arriver place Stan. Mais on restait là insatisfait.es. Alors un cortège s’est spontanément reformé, des centaines de personnes, plus de mille au départ, sont reparties en cortège compact à travers la ville, toujours aussi bien accueillies par les passant.es. En matière de flics, seul.es les mouchards infiltré.es et les habituels guignols des RT suivaient à distance, actualisant leurs fiches et préparant les interpellations. Chatouillée par les flammes d’un joyeux feu de poubelles allumé devant la Banque de France, il paraît même que la porte de celle-ci a (partiellement) pris feu à son tour. Mais le cortège était déjà reparti s’égayer ailleurs. Que L’Est Républicain en fasse une information du genre « les manifestants mettent le feu à la Banque de France » vise sûrement plusieurs buts : faire peur, faire vendre, plaire à la préfecture, et surtout créer les conditions d’une répression sévère.

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Le cortège n’en avait pour autant pas fini avec la bêtise et la violence policières. Repassant tranquillement par la place Stan, à bonne distance de la préfecture, il a été à nouveau agressé par des tirs de lacrymos aussi imbéciles qu’inattendus. Les flics se sont lâchés tranquillement sous les fenêtres du préfet qui a dû savourer le spectacle. La BAC a couru dans tous les sens pour intimider, menacer, frapper, n’empêchant pas la manif de poursuivre son chemin aussi longtemps qu’elle l’a voulu. Au passage, les tireurs de grenades ont paraît-il enfumé une brasserie de la place, dont les client.es ont été évacué.es en larmes.

Bref ! une après-midi ordinaire de répression et de mépris dans la démocratie autoritaire macronienne. Seules lueurs d’espoir : le calme, la responsabilité et la détermination des manifestant.es.

On savait que ce serait dur, que ce serait long, on y est ! Et on y retourne... tous les soirs, partout, tout le temps, jusqu’à la victoire !

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