Les patrons et le gouvernement ne comprennent qu’un seul langage : la grève et le blocage !



Tract du 8 juin 2016 de l’intersyndicale locale de Nancy (UL CGT Nancy, CNT Interco 54, la CRISE, FSU 54, Solidaires 54) contre la loi Travail et son monde.

Sans aucun doute, le bilan des dernières semaines atteste de l’amplification de la lutte contre la loi travail. L’heure est en effet à la reconduction des grèves dans de nombreux secteurs d’activité : SNCF, routiers, dockers, raffineries, centrales nucléaires, aéroports, services publics, universités, ... dynamique qui continuera à s’amplifier dans les prochains jours avec le début de la grève illimitée à la RATP notamment. Les occupations et les actions de blocage économique se multiplient avec un seul et unique objectif : amplifier le rapport de force avec un gouvernement qui n’agit qu’au profit du patronat. Le bilan des manifestations du 26 mai dernier confirme quant à lui que le mouvement social ne faiblit pas, bien au contraire, déterminé à obtenir le retrait d’un projet de loi contesté par la majorité de la population.

Dans le même temps, le gouvernement s’entête à poursuivre une politique minoritaire. Alors que Manuel Valls, Premier Ministre, qualifiait la semaine dernière l’action syndicale et la grève de « dérive » des syndicats, assumant ainsi totalement le déni de démocratie du gouvernement, l’intersyndicale locale de Nancy (UL CGT Nancy, CNT Interco 54, la CRISE, FSU 54, Solidaires 54) réaffirme que le blocage économique, l’occupation des usines et la grève reconductible ne sont que les actions légitimes des travailleu·euse·s qui, par la lutte, ont fait le choix courageux de se battre pour les droits et la condition de toutes et tous. Face à ce gouvernement qui souhaite nous imposer un retour aux rapports sociaux du XIXe siècle, le durcissement de la lutte semble être le seul langage qui parle au capital : c’est le 49-3 des syndicats !

Par ailleurs, alors que le gouvernement use depuis le début du mouvement d’une répression sans précédent (violences policières, arrestations préventives, interdiction de manifester, condamnation de syndicalistes, charge de cortèges manifestants, saccage de locaux syndicaux, ...) nous dénonçons l’orchestration et l’instrumentalisation de la violence par l’État dans le but de criminaliser les luttes : ne nous y trompons pas, les vrais casseurs sont bien ceux qui cassent méthodiquement les acquis sociaux, le droit du travail, et l’ensemble de la protection sociale. À ce titre, nous exigeons l’arrêt de toutes les poursuites judiciaires ainsi que la libération des condamné·e·s au titre de leur participation au mouvement social.

Chacun et chacune d’entre nous peut participer à la lutte contre ce projet de loi et son monde : en prenant part aux assemblées générales et à la grève reconductible partout où c’est possible, comme l’ont décidé plusieurs secteurs professionnels ; ailleurs, en décidant des débrayages et en participant aux actions interprofessionnelles de blocage...

L’intersyndicale locale de Nancy soutient ainsi l’ensemble des actions mises en œuvre quotidiennement sur le terrain (blocages, occupations, rassemblements et manifestations) contre la loi travail, le chômage et la précarité. Nous invitons toutes et tous à multiplier les initiatives.

Toutes et tous à Paris le 14 juin !

Nous appelons toutes les personnes qui le peuvent à rejoindre la manifestation nationale du 14 juin à Paris. Afin de permettre au plus grand nombre de s’y rendre, des bus seront affrétés par les organisations syndicales :


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