C’est le vendredi 18 mars 2022 que le directeur général du CHRU de Nancy, Bernard Dupont, a reçu la décoration napoléonienne des mains d’Édouard Couty, ancien chargé au ministère de la Santé sous Marisol Touraine en 2012. Son parcours a été jugé « original, parfois atypique et très méritant ». Il faut dire que Bernard n’a pas chômé depuis son arrivée au CHRU en 2013, toujours prompt à faire appliquer les nouvelles mesures d’austérité en matière de santé imposées aux hôpitaux par les gouvernements socialistes puis LREM.

En pas moins de 40 restructurations de services, Bernard a à chaque fois fermé des lits et/ou supprimé des postes. On comptabilise 400 postes en moins, toutes catégories confondues, ainsi que la fermeture de 300 lits de 2014 à 2020. Il a aussi supprimé les RTT au personnel technique, juste pendant la crise COVID, la classe.
Mais il ne va pas s’arrêter là, il lui faut maintenant supprimer 150 postes chez le personnel technique, logistique et administratif. On lui donnera peut-être une autre médaille ?

Il n’y a pas besoin d’avoir travaillé au CHU très longtemps pour se rendre compte de la détérioration des conditions de travail. Et celle-ci s’est accélérée suite au COVID, qui n’a fait qu’accentuer et mettre en lumière les manques de moyens à l’hôpital.
Mais ça ne perturbe pas le DG. Lui, cet homme se disant de gauche, le vit plutôt bien : « Il est plus facile de distribuer des crédits que de demander des efforts. »

La bonne nouvelle : Bernard Dupont devrait partir dans le courant de l’été au plus tard, atteint par la limite d’âge. La mauvaise : il sera remplacé par quelqu’un-e qui voudra sûrement sa médaille.