Alors en tant que syndicaliste on le voit souvent s’exprimer, prendre la défense de ses collègues flics comme récemment, quand après avoir été couverts pendant trois ans dans la répression systématique des manifestations, ils se sentent malmenés par Castaner... C’est donc un flic syndicaliste, il défend ses collègues flics, tout est normal.
Le personnage s’est cependant surpassé le 16 juin dernier, au cours de la manifestation nancéienne des hospitalier·es et de leurs soutiens. On le voit très nettement sur une vidéo publiée le lendemain. Quand le cortège s’est retrouvé bloqué par un cordon de policiers sur le chemin de la place Stanislas, le syndicaliste-flic a pris un mégaphone pour justifier le blocage, la présence de la police, demander qu’on ne s’en prenne pas à elle et même qu’on l’applaudisse. Notre bon flic syndicaliste a ainsi joué à fond la carte des flics en se la jouant syndicaliste. Comme le dit un proverbe, le propre des sacs à merde, c’est qu’il faut éviter de les piétiner pour ne pas se salir les pieds.
En bref, on connaissait le syndicalisme version CFDT gangrené par le Medef, on a maintenant le syndicalisme version FO gangrené par la police. D’autant que le monsieur est de surcroît coordonnateur régional de la FGF-FO (la fédération des fonctionnaires de FO) pour la Lorraine, ce qui fait de lui le n° 2 de l’UD FO 54. Alors que le mouvement social et les syndicats sont confrontés depuis des mois aux flics avec charges policières en fin de manifs, interpellations, convocations de militant·es, contraventions pour rassemblements interdits... ne serait-il pas opportun que l’intersyndicale départementale fasse sans FO tant que celle-ci n’aura pas choisi clairement son camp ?
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