Comme chaque année, cette manifestation organisée en mémoire de Sébastien Deyzieu, militant d’extrême droite décédé en 1994, a suscité une vive polémique et une forte opposition de la part des organisations antifascistes et des groupes politiques progressistes.
Interdite dans un premier temps à la demande du préfet Laurent Nuñez, elle a ensuite de nouveau été autorisée par le tribunal administratif, et ce malgré les nombreuses références au nazisme relevées lors de la manifestation de l’an dernier sur les habits et tatouages arborés par les participants au C9M.
Comme déjà soulignée l’an dernier dans cet article, la présence de Rémois doit là encore susciter l’inquiétude.
Plusieurs membres des groupes d’extrême droite de Reims ont en effet été identifiés parmi les participants. Leur présence illustre la capacité des mouvements d’extrême droite à mobiliser des individus à travers toute la France et l’Europe.
Dans le service d’ordre (ou SO), on retrouve cette année encore et sans surprise Alexandre R., qui avait participé en 2019 à l’attaque du cortège du NPA à Paris aux côtés des Zouaves Paris durant l’acte 11 des Gilets jaunes.



Parmi les participants, on retrouve également Hugo C., proche de l’UNI Reims et ancien militant de la Bastide bordelaise.


Hugo C. est notamment connu pour des faits d’agressions et d’intimidations (notamment devant Sciences Po Reims), des saluts nazis, ou des fights dans les bois avec les Mes Os, les hooligans néonazis du stade de Reims [1]. C’est aussi un habitué du stade de Reims et de la tribune Jonquet des ultras rémois, les Ultrems. Hugo C. est également adepte du harcèlement et des menaces sur les réseaux sociaux, notamment envers un élu étudiant et une journaliste [2].


Hugo C. était accompagné de son acolyte Valentin C., un Mes Os coutumier des saluts nazis, agressions et intimidations en plein centre-ville. Il a lui aussi été récemment épinglé par France 3 Champagne Ardennes pour des menaces en ligne à l’encontre de la même journaliste [3].



Il participe également aux fights que les Mes Os organisent dans les bois, et est un habitué de la tribune des Ultrems du Stade de Reims.

Comme l’an dernier, Jules B. était présent, mais cette fois comme membre du service d’ordre. Membre de Remes Patriam (anciennement l’Action Française Reims), il avait notamment participé à l’agression d’étudiant·es de Sciences Po à Reims lors d’un blocage en 2023. Il accompagne désormais les Némésis Reims durant leurs tractages et leurs autres actions. Son camarade Étienne des Remes était également présent.




Un Sparnacien ancien militant du Rassemblement National Jeune de Reims
Originaire non pas de Reims mais d’Épernay, on retrouve aussi Jayson P., ancien membre du Rassemblement National Jeune de Reims où il militait aux côtés de Anne-Sophie Frigout, députée européenne RN de la Marne. Il avait notamment été affiché par Streetpress pour ses tweets racistes, xénophobes et antisémites qui avaient mené à son exclusion du RNJ Marne. C’est aussi un habitué du harcèlement en ligne et des intimidations sur des militant·es de gauche à Epernay.



Nous ne devons pas céder au fascisme.
Ces groupes gagnent en influence et continuent chaque jour à prendre de la place dans nos villes. Ils se structurent pour commettre des actes de violence et répandre leur propagande sous le regard indifférent des élus locaux. Nous ne pouvons pas permettre la banalisation de leurs idées fascisantes, ni de leurs violences quotidiennes. Organisons-nous ! Résistons ! Siamo tuttx antifascistx !
Écrit par Reims Autodéfense Populaire
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