Contre la montée du fascisme en Moselle

Metz (57) |

Les discours xénophobes, réactionnaires et antisociaux d’extrême droite s’invitent régulièrement dans les médias traditionnels et sur les réseaux sociaux. Ce déversement de haine est fait sans aucun complexe et surtout, le plus souvent, sans contradiction sérieuse.

Les injures, attaques, menaces de mort et agressions aux caractères racistes, sexistes, islamophobes, antisémites, homophobes, transphobes, ainsi que les violences à l’encontre de militant.e.s politiques et syndicalistes de gauche, ne sont que la suite logique de la bascule idéologique d’une grande partie de la société et des élites françaises. Le RN et Reconquête ne peuvent cacher les nombreux liens avec les groupes violents qui multiplient agressions, ratonnades et actions chocs. Tandis que LR et En Marche récupèrent et s’approprient les idées de l’extrême droite sans que personne ne s’en émeuve.

Début mai, une manif rassemble 600 néonazis qui pavanent tranquillement dans Paris et menaçant tous journalistes qui s’approchent de trop près. La semaine d’après, dans la rue d’à côté, 500 royalistes font de même au cri de « à bas la République ».

Dans la Loire-Atlantique (44), le maire du village de St Brévin (que l’État a choisi pour y installer un centre de demandeur.se d’asile) subit pendant des mois des tentatives d’intimidation et de pression de la part de l’extrême droite. Une nuit, un attentat incendiaire réduit en cendres ses deux véhicules et une partie de sa maison.

La Moselle n’est pas en reste : depuis un moment, l’extrême droite s’organise et passe à l’action. Le « camion Picsou », repère de réactionnaires, d’antivax et de complotistes, manque d’écraser des manifestant.e.s lors d’un rendez-vous contre la réforme des retraites.

La même semaine, après de multiples pressions et menaces d’attentats, les fascistes locaux réussissent à faire annuler un concert de Bilal Hassani prévu dans une ancienne église, désacralisée depuis plus de 5 siècles.

L’affichage dans les rues ou sur les réseaux sociaux de slogans et imageries ouvertement nazis, fascistes et pétainistes, illustre cette accélération et cette banalisation du mal. Tout ceci est l’expression d’un processus insidieux de montée du fascisme dans la société.

Parallèlement à cette violence d’extrême droite, les violences d’État s’incarnent dans la répression de plus en plus décomplexée du mouvement social. A Metz, plusieurxs camarades de plusieurs collectifs antifascistes ont subi des arrestations/perquisitions violentes.

Face aux actions répressives et fascistes qui se multiplient ici dans le Grand Est, comme partout en France, ne laissons pas la peur nous envahir. Face à la répression grandissante, la solidarité et la lutte sont les seules réponses. L’antifascisme ne se réduit pas au seul combat contre les organisations d’extrême droite. Il trouve sa place dans la remise en cause d’un système qui permet l’émergence et le développement des nouveaux visages du fascisme qui précarise des pans de plus en plus importants de la population.

A l’heure où les réformes et attaques antisociales s’exécutent, le tapis rouge est déroulé à l’extrême droite. Ne les laissons pas faire. Plus que jamais, No Pasaran !

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