C’était le 27 avril à l’étang de pêche de Mackwiller

Lorentzen (67) |

La mobilisation de ce samedi 27 avril à l’étang de pêche de Mackwiller a tenu ses promesses. Elle a permis la rencontre de personnes qui trop souvent cohabitent sans se mélanger.

Le pique-nique fut l’occasion de discussions informelles originales. On a pu voir des ouvriers de l’usine voisine de Jus de Fruits d’Alsace échanger avec des chômeuses ; un paysan de Mackwiller côtoyer des militantes urbaines ; et des retraitées et des pêcheurs d’Alsace Bossue déguster le vin des luttes des Soulèvements de la Terre.

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Les prises de parole donnent le ton. Un homme natif du village nous raconte son enfance à courir dans le paysage enchanteur où nous nous trouvons et qui sera prochainement balafré par la route RD18 reliant le péage de Sarre-Union à Lorentzen. Il dit son attachement au territoire après une vie d’errance. Sa nostalgie n’est pas celle d’un passé figé, car nombres de bouleversements ont déjà eu lieu ces 50 dernières années et sont encore en cours avec la disparition des écrevisses à pattes rouges et de plusieurs autres poissons autrefois présents dans le ruisseau. Il dit sa colère et son refus de participer à ce jeu de dupes.

Vers 14h, après avoir salué celles et ceux qui mettent des bâtons dans la route A69 entre Castres et Toulouse, une porte-parole du collectif « Kenn Strass Meh » nous invite à rejoindre les différents cortèges qui vont partir. Il s’agit de sillonner la roselière en écoutant les oiseaux ; de gravir le Moersberg pour s’émerveiller des orchidées ; ou encore de monter sur le plateau lorrain pour planter des fruitiers sur une parcelle destinée à l’artificialisation.
En plus des cerisiers, pommiers, saules et pruniers, un panneau est planté sur le rond-point voisin annonçant : « Bientôt ici, abandon d’un projet routier ».

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Malheureusement nos gestionnaires seront plus prompt à enlever le panneau que les déchets des routiers ramassés par nos soins aux abords du nouveau verger.

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De retour à l’étang nous avons dansé ensemble, chorégraphié par le rayonnant Vladimir Spoutnik et son casque-boule à facettes, ou plus anarchiquement à la faveur de la nuit et des chants Syriens qui résonnèrent jusque tard dans le vallon du Hoellgraben par DJ Karam.

Nous étions 250 personnes à passer l’après-midi ou la soirée à Mackwiller.
Merci à toutes et à tous pour cette superbe journée et à bientôt pour de nouvelles aventures !