Un tracteur est arrivé dans le champ de Vigipatate vers 8h-8h15 environ.
Il était accompagné de 4 personnes ressemblant fortement à des vigiles de l’Andra, qui avaient des caméras.
Un bref échange a juste permis de savoir qu’ils étaient là "au cas où".
Les copaines sont arrivé.es de plus en plus nombreuses, interrompant le travail du tracteur, le ton est un peu monté, et s’en est suivi l’arrivée d’une dizaine de gendarmes vers 9h30, dont des enquêteurs de la police scientifique et des gendarmes cinéastes.
Un long face à face a commencé, les gendarmes se sont déployés autour du terrain de la gare, le tracteur a repris son travail accompagné d’un 4x4.
Puis les gendarmes se sont de nouveau regroupés dans le champ VigiPatate, laissant juste un gendarme en face de l’entrée de la gare.
Vers 11h30, une vingtaine de gendarmes mobiles supplémentaire est arrivée en face de l’entrée, ils sont sortis des camions en tenue anti-émeute, et ont commencé à avancer sur le chemin de la gare sans faire aucune sommation, ni donner aucune raison.
Après de nombreuses questions afin de savoir pourquoi ils rentraient, il a été répondu qu’ils enquêtaient pour une flagrance de jet de pierre. Ils ont continué à avancer et à se déployer jusqu’à la gare. Certaines personnes se sont enfermées dans le bâtiment, d’autres ont reculé jusqu’au bout du terrain. D’autres gendarmes sont arrivés et toutes les personnes se sont retrouvées cernées, à part celles dans la gare qui ont pu sortir et se réfugier en hauteur (toit, éolienne).
Une personne sur le terrain a été de suite interpellée et placée en GAV (garde à vue) sans que personne ne comprenne bien pourquoi. D’autres ont été interpellées, menottées, interrogées puis relâchées sans forcément avoir eu à donner leurs identités.
Au bout d’un moment, ils ont relâché tout le monde, y compris des personnes dont l’identité n’était pas encore vérifiée et qu’ils menaçaient juste avant d’emmener à Void-Vacon.
Un peu plus tard, on a vu passer le tracteur suivi d’un fourgon de gendarmerie dans lequel se trouvait Emmanuel Hans, se dirigeant vers Luméville.
Plusieurs gendarmes étaient armés de manière disproportionnée comme d’habitude, avec notament des fusils automatiques.
Un grand merci aux personnes qui sont arrivées en soutien juste après.
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