Arrêté du 5 mars : Intronisation de RTE dans le sud Meuse par la préfecture

Bure (55) |

Ainsi, à compter du 5 mars 2018 :

« Les agents de RTE ainsi que ceux des entreprises accréditées par ses services, sont autorisés, sous réserve du droit des tiers, à pénétrer dans les parcelles situées sur le territoire de la commune de BURE selon le plan annexé, afin de procéder aux études à mener en vue d’assurer le raccordement électrique du projet « Cigéo »

Les techniciens du groupe Réseau de transport d’électricité (RTE) pourront donc effectuer les relevés et mesures nécessaires à la préparation de l’alimentation en électricité, visiblement conséquente, du projet Cigéo, sans que les propriétaires et les habitant.e.s du territoire n’aient leur mot à dire. En effet, si jamais cette idée déplaisait aux intéressé.e.s, l’article est catégorique :

« Défense est faite aux propriétaires d’apporter aux agents chargés des études aucun trouble ni empêchement et de déplacer signaux et bornes repères qui seront établis sur leurs propriétés. »

Les nucléocrates préparent déjà les esprits des infortuné.e.s habitant.e.s de la ZIRA :

« Aujourd’hui, vous accepterez sans broncher sur les terres que vous habitez et qui vous nourrissent, les équipements qui justifieront demain votre éviction, la dépossession de vos moyens de subsistance. »

Bien entendu, comme il est de coutume depuis des années déjà dans le sud de la Meuse, des mesures sont prévues pour les récalcitrant.e.s et autres opposant.e.s à la nucléarisation des territoires.

« En cas d’opposition à ces opérations, il est enjoint à tous les fonctionnaires municipaux et agents de la force publique d’intervenir »

Le Maire, tout élu qu’il soit, devra se plier au jeu de la répression aux côtés d’autres agents de service public casqués et suréquipés qui ne manqueront pas de se déplacer en nombre, mention étant faite dans l’article du « commandant de groupement de gendarmerie de la Meuse ».

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