Appel à mobilisation de toutes les femmes contre la réforme des retraites



La bataille contre la réforme des retraites a commencé. Cette réforme aggravera encore plus les inégalités entres les hommes et les femmes. Pourquoi ?

Les femmes sont, à travail égal, moins rémunérées que les hommes, vous le savez déjà. Elles sont les premières concernées par les temps partiels, souvent contraints (manque de place en crèches, problèmes de garde, cumul d’emplois précaires). Elles sont discriminées à l’embauche et durant leur carrière (congé maternité, aprioris, sexisme, manque de formation). Le parcours professionnel des femmes est souvent morcelé parce que la société, l’État, le gouvernement ne prennent toujours pas en compte les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Et à l’issue d’une vie de labeur parce qu’elles sont sur tous les fronts, là encore, les pensions de retraite des femmes sont en moyenne plus basses que celles des hommes.

Or la retraite par points c’est la fin des 42 régimes et c’est la destruction du système de solidarité en n’accordant plus aucun droit aux salariées momentanément hors travail.

Avec ce passage vers ce soi-disant « système universel », les femmes seront encore les grandes perdantes.

La première violence faite aux femmes c’est celle de l’État. Une violence invisible, sournoise et méprisante qui influe chaque jour sur leurs conditions de vies, sur leur liberté d’être, de choisir et de devenir. Une violence sociale qui entraine de fait d’autres violences. Comment ne pas être choquées lorsqu’en France, on entend sur un plateau télé qu’une femme élevant seule ses deux enfants et touchant le SMIC ne devrait pas divorcer faute de moyens ? Si cette femme subissait des violences conjugales, il faudrait qu’elle continue de subir en silence sous prétexte qu’un emploi, pourtant à temps plein, ne lui permet pas de vivre dignement ?

Il semble que les vêtements que portent les femmes intéressent plus le gouvernement que leurs conditions de travail, leur rémunération ou leur pension de retraite…

Les femmes ont la capacité et le pouvoir de peser sur notre avenir à toutes et tous, comme elles l’ont déjà fait par le passé et en d’autres luttes.

Nous appartenons à différents corps de métiers, venons de multiples horizons. Salariées, étudiantes, retraitées, syndicalistes (CGT, Solidaire, FO, CFDT), militantes (féministe, Gilets Jaunes, contre l’homophobie, la transphobie, le racisme), chômeuses, femmes-trans, non binaire, sans papiers, etc. Au-delà de nos appartenances, de nos engagements respectifs, au-delà de nos différences, aujourd’hui nous clamons d’une seule voix :

Trop c’est trop ! Nous souhaitons par cet appel exprimer avec force notre désir d’unité pour résister à une nouvelle violence sociale contre les femmes et l’ensemble de la société

Nous appelons solennellement l’ensemble des femmes à se mobiliser pour combattre une réforme des retraites dont elles seront une fois de plus les premières victimes.

Nous les appelons à prendre leur place légitime dans ce mouvement social d’envergure qui a démarré à travers la grève générale et où elles sont déjà présentes en nombre.

Nous les appelons à participer aux prochaines manifestations organisées.

Nous les appelons à participer aux différentes assemblées générales, à s’organiser et se fédérer, dans l’addition des luttes collectives.

Nous appelons l’ensemble des femmes à résister et revendiquer, qu’elle que soit la forme, pour défendre nos acquis sociaux et en conquérir de nouveaux.

Défense et maintien de tous les régimes de retraites, retrait du plan MACRON-DELEVOYE, retour à une retraite à taux plein à 60 ans

26 premières signataires :
OUNIFI Nagett Sarah, 37 ans, cheminote, syndicat FO
HEIDEIGER Anne, 44 ans, militante AMAjaunes du 54
GEORGES Catherine 59 ans retraitée ancienne salariée EDF
THIRION Laura, 30 ans, juriste, Université de Lorraine, syndicat CGT
GALLOY Carole, professeur d’art plastique, militante féministe, syndicat Solidaire
FAUVEL Léa, 28 ans, cheffe de projet en médiathèque, militante LFI
BONGIRAUD Charlotte, 28 ans, assistante sociale
DESHAYE Christine, 55 ans, éducatrice spécialisée
COURTIOL Émilie, 31 ans, Employée de crèche à la crèche Croix rouge Française
SERGENT Angélique, 48 ans, maquilleuse
RZESZOTKO Marylou, 22 ans, étudiante, militante féministe
PECHEUR Emmanuelle, 55 ans, enseignante,
GEORGES Alice, 33 ans, infirmière, CPN, syndicat CGT
LAVOINE Nicole, 55 ans, adjointe administrative, syndicat CGT, association spirite CSAK
PIERROT Valérie, 52 ans, orthophoniste, association spirite CSAK
BAUTZ Amandine, AESH en école maternelle
DEMARCY Marie-jo, retraitée, ancienne salariée EDF, syndicat
LOUX Priscillia, 34 ans, aide-soignante
COURTIOL Marie-Noëlle, 58 ans, retraitée, ancienne salariée EDF, syndicat CGT
CLAUDE Myriam, 47 ans, aide-soignante
GRANVALET Mélanie, 35 ans, enseignante.
BONGIRAUD Véronique, 60 ans, chargée Economie Solidaire-Département54 syndicat CGT
COURTIOL Catherine, 60 ans, professeur des écoles
FRANCHET Jeanne, 39 ans, infirmière
COURTIOL Camille, 25 ans, agent hospitalier Clinique St André, association spirite CSAK
HESSE Elenore, chargée de mission en mairie, syndicat FEDELOR