Ces dernières années ont vu émerger une contestation forte qui, à Nancy comme ailleurs, s’installe dans le temps long. Cette contestation est portée par des groupes aux revendications et aux pratiques diverses et complémentaires qui forment un ensemble cherchant solidité et cohérence.
L’année 2020 annonce des temps politiques forts avec la concomitance de la grève et des élections municipales. Nous allons le voir d’autant plus marquante qu’à Nancy le maire des riches a accepté de se présenter sous la bannière du président des riches !
C’est pourquoi nous proposons des rencontres, débats, repas, pour discuter et organiser les forces progressistes locales afin de nourrir les luttes à venir.
Nous sommes un regroupement de personnes issues des mondes militants et associatifs locaux. Nous venons des luttes étudiantes, du mouvement antinucléaire opposé au projet cigéo, du syndicalisme de la base, des soutiens aux migrant.es, des gilets jaunes, de la lutte contre l’extrême-droite sous toutes ses formes, des luttes de quartier comme la défense de la MJC des 3 maisons ou encore des luttes contre les oppressions systémiques.
Nous avons parcouru les différents mouvements sociaux qui ont marqué ces dernières années. Nous considérons que les élections municipales offrent la possibilité de questionner l’organisation politique de la vie sociale à une échelle accessible au plus grand nombre.
Animé.es par le désir de mettre nos expériences en commun, inspiré.es par les exemples de municipalisme et de communalisme au Chiapas et au Rojava, nous avons l’ambition d’investir d’une manière ou d’une autre ces élections. Nous nous inscrivons également dans un contexte national, puisque nous voyons émerger aujourd’hui l’envie de venir perturber le consensus municipal.
L’époque est à l’invention de nouvelles formes d’organisations politiques sans pour autant renier les moyens ayant fait leur preuve à travers l’histoire : la grève, la manifestation, le blocage et l’occupation. Ainsi, les municipales à venir comme le mouvement de grève qui débute constituent des moments où expérimenter ces nouvelles formes d’organisations politiques est possible.
Les liens et les solidarités existent et s’éprouvent lors des mouvements sociaux et ne gagnent qu’à se renforcer.
La réalité politique de cette ville, c’est une métropole qui a voté un budget de 419 millions d’euros pour le nouveau tram avec toujours plus de 8 000 logements laissés vides...
Nous avons l’assurance qu’à Nancy, des personnes — organisées en syndicats, associations, collectifs ou non — partagent cette idée de construire ensemble une réponse, sur le terrain, aux politiques libérales dominantes.
C’est notre dénominateur commun à partir duquel il est possible de fédérer ces groupes qui réalisent déjà un travail politique au quotidien.
C’est pourquoi nous aspirons à partager des idées, des outils et des moyens et à nous servir de la campagne pour continuer à fabriquer l’autonomie et l’interdépendance des luttes.
Ces échéances à venir sont l’occasion de renforcer des outils de lutte déjà existants : journal, site internet, cantine, collectif anti-répression, et d’en créer d’autres : un lieu collectif, un monde meilleur...
Conscient.es que les élections municipales sont une échéance imposée par le calendrier électoral, l’idée n’est pas la « victoire électorale » mais de s’emparer de ce pretexte pour investir le débat public et la rue.
Rendez-vous mercredi 11 décembre à 18h à la Piscine, 5 avenue de Metz, Maxéville.
Contact : contact-infonancy@riseup.net.
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