"Avant de pouvoir s’occuper de politique, de science, d’art, de religion, etc.. les humains doivent tout d’abord manger, boire, se loger et se vêtir."
En prenant les choses dans cet ordre, et donc à l’inverse de ce qui se faisait jusqu’à présent, Marx découvre la loi du développement de l’histoire humaine. Il va alors à rebours des intellectuels de son époque qui pensent que ce sont les changements de régimes, les religions, etc... qui vont générer les changements de nos modes de production (du champ à l’usine, du servage au salariat, etc...). Marx critique cette conception idéaliste et y oppose le matérialisme. Il y a bien un lien dialectique entre idéologies et conditions matérielles d’existence, mais si on part des idées, on tient sur la tête. Marx remet sur ses jambes la dialectique : “C’est en partant de la production des moyens matériels élémentaires d’existence que l’on peut expliquer le développement des institutions, les conceptions juridiques, l’art et même les idées religieuses.”
À une époque ou les sciences sociales (économie, sociologie, histoire, science politique) en sont à leurs balbutiements, Karl Marx a développé une théorie et des outils majeurs pour comprendre le développement de l’histoire humaine et penser sa transformation. Nous nous focaliserons sur sa critique de l’économie politique, exposée dans le livre 1 du Capital (1867). Il s’agit de l’ouvrage majeur de Karl Marx, dans lequel il expose le fonctionnement du capitalisme, les rapports sociaux qu’il engendre et les moyens de son dépassement. Marchandise, force de travail, distinction entre valeur d’usage et valeur d’échange, entre travail concret et travail abstrait, autant de concepts qu’il s’agira de définir et d’expliquer le plus clairement possible lors de cette introduction au marxisme.
Parce qu’il s’agit non seulement de comprendre le monde d’aujourd’hui, mais aussi de se donner les moyens de le changer.
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