Rassemblement contre les violences policières et pour l’interdiction des grenades assourdissantes

Bar-le-Duc (55) |

Suite à la manifestation du 15 août à Bure qui a fait de nombreux blessés graves parmi les manifestants, un rassemblement est organisé à Bar-Le-Duc, dans la Meuse, ce dimanche 10 septembre à 14h, afin de soutenir Robin, réclamer l’interdiction des grenades dites "assourdissantes", et dénoncer la violence des forces de l’ordre, qui mutilent en toute impunité.

30 personnes ont été blessées, dont trois personnes grièvement blessées, dont Robin, qui a été hospitalisé car une grenade a explosé sur son pied. Son pied a été perforé par la grenade, laissant un cratère de 10 cm par 13 sur une profondeur de 2 à 3 cm (voir l’article des médics de Bure, avec la photo). Il s’agit d’une blessure très grave, causée par une arme de guerre qui est présentée comme étant "non-létale".

Le 15 aout 2017, des centaines de manifestants ont convergé à Bure dans le but de s’opposer au projet de poubelle nucléaire de l’état français. Vent debout contre cette farce mortifère, ils venaient affirmer, jeunes et vieux, agriculteurs et étudiants, enfants et grands parents, leur opposition déterminée. La gendarmerie mobile décidera de les empêcher de manifester sur le chemin prévu. Ils décident donc de rejoindre leur but à travers champs. Leur objectif était de rejoindre le site archéologique néolithique d’importance majeure mis à jour sur l’emprise du projet, afin de dénoncer sa minimisation par la mafia nucléaire.

Au bout de plusieurs heures de marche, la gendarmerie mobile décide de nouveau de freiner la progression des manifestants. Pour ce faire, et tandis que ceux-ci ne représentaient en rien un danger pour eux ou une quelquonque infrastructure, ils tireront au milieu des champs et de la foule des dizaines de grenades assourdissantes qui feront de nombreux blessés, et ce pendant que les gens refluaient. Ces tirs de grenades ont été effectués par des fusils lanceurs de grenades, à des dizaines de mètres de leurs cibles. L’une d’entre elle a touché Robin au pied, lui causant encore actuellement d’atroces douleurs et un futur à jamais modifié. Malgré cela, il ne perd pas espoir et encourage tous les hommes et femmes, en lutte maintenant ou plus tard, à ne pas céder à la fatalité policière et à la peur et à continuer de lutter sur tous les fronts, contre le nucléaire et contre le monde qui va avec.

La grenade aurait pu le tuer, lui ou un autre, si elle avait explosé près de sa tête, comme cela a été le cas pour Rémi Fraisse, mort à Sivens d’une grenade offensive, explosant dans son dos, interdite depuis. Une grenade offensive comportait 100g de TNT. La GLI F4, la grenade assourdissante qui a touché Robin et tant d’autres en contient 25g. Quel différence y a t-il, à en juger par les blessures profondes et irréversibles infligées ? Aucune, cela dépend juste de l’endroit où tombe la grenade.

Malgré cette tragique actualité, et tous les mutilés et morts provoqués par les armes de la police, Macron et sa clique viennent de commander pour 22 millions de grenades lacrymogènes et explosives en tout genre, disant "commander l’arsenal nécessaire pour 4 ans de maintien de l’ordre". Cette annonce, à quelques jour du coup d’envoi d’un nouveau mouvement social d’ampleur contre la casse des acquis sociaux, de la part d’un gouvernement qui sabre les budgets sociaux et accompagne les plus riches, et mutile ses opposants à peine 2 mois après avoir été élu, a un goût amer et dégueulasse.

Afin de ne pas laisser Robin et les autres mutilés seuls face à l’injustice,

Afin de montrer que malgré les armes et les abus des forces de l’ordre, nous serons toujours là, solidaires et determinés à poursuivre nos luttes,

Afin d’exiger l’interdiction de ces grenades semeuses de mort,

Retrouvons-nous ce dimanche 10 septembre à 14h devant la gendarmerie de Bar-le-Duc.

Soyons nombreux, emmenons des pancartes et des banderoles, retrouvons-nous pour soutenir Robin et les autres.

Rien ne nous arrêtera.