Pour le 1er mai 2024, le Groupe de Metz de la FA réaffirme sa solidarité et son engagement au sein du mouvement social. Formons des cortèges libertaires, multiplions les initiatives solidaires, organisons l’action, faisons vivre partout l’autogestion !
Nous ne nous leurrons pas sur l’importance réelle du moment. Mais nous pensons que nous devons être là, aujourd’hui pour ne pas laisser cette date aux réformistes en tout genre car le 1er mai est profondément anarchiste :
Au 19ème siècle, la révolution industrielle et le développement du capitalisme ont fait naître la classe ouvrière qui n’a cessé de lutter pour conquérir des droits et garantir sa dignité. En 1886 aux États-Unis, les syndicats ouvriers appellent à défiler pour revendiquer la journée de travail de 8h. Le 1er mai 1886, 340 000 travailleurs.euses défilent à travers le pays. La police, à la botte d’une élite capitaliste, mafieuse et corrompue, disperse violemment les manifestant.e.s faisant deux morts et de nombreux.ses blessé.e.s.
Les murs se recouvrent alors d’appels à la révolte. Le 4 mai, le mouvement se poursuit sur la place Haymarket à Chicago, foyer de la contestation anarchiste. A la fin de la manifestation, une bombe explose au milieu des flics et tue des agents.
A tort et pour l’exemple, plusieurs dizaines de militants anarchistes sont arrêtés et huit d’entre eux sont condamnés à mort. Il sera confirmé plus tard que le chef de la police de Chicago avait tout organisé et même sans doute commandité l’attentat à la bombe du 4 mai pour justifier la répression, le massacre et pour tenter d’étouffer le mouvement.
Cet évènement tragique provoquera la colère des exploité.e.s du monde entier. Le 1er mai devient alors la Journée internationale de lutte des travailleurs et des travailleuses, des classes populaires, de celles et ceux qui galèrent.
Il est plus que temps que la peur et le défaitisme changent de camp !
Aujourd’hui, nous le savons, c’est tout un système qu’il faut abattre, car tant que le capitalisme fera sa loi, aidé par les États et leurs flics qui les protègent, nous sommes condamné.e.s à lutter pour conserver les miettes. Il est impératif de mettre en place un rapport de force plus large et plus puissant, par tous les types d’actions que nous pensons nécessaire.
Face au mépris et à la violence des grands patrons, face aux attaques étatiques anti-sociales et racistes, il nous faut nous réapproprier nos existences. Cela implique de nous auto-organiser localement pour faire vivre, ici et maintenant, des alternatives concrètes, telles que les coopératives alimentaires et cantines autogérées, les lieux d’accueil, les caisses de solidarité internationale et bien d’autres initiatives encore, à consolider ou construire avec celles et ceux qui luttent contre l’oppression.
Les luttes locales et ces alternatives répondent à des besoins immédiats. Elles sont au plus près de la réalité quotidienne vécue, permettent de sortir du marasme et ainsi d’entrevoir le monde futur.
Alors assez de leur « valeur travail », le 1er mai n’est pas une journée à la gloire du travail comme l’a instauré le régime de Vichy en 1941 ! Le 1er mai reste le symbole de la libération sociale par la voie de l’action directe, comme peut l’être la grève générale, expropriatrice et autogestionnaire.
Nous voulons créer une société libre sans classes ni frontières, où chaque personne peut se définir et circuler comme elle le souhaite sans contrôle ni discrimination.
Alors rendez-vous le 1er Mai dans la rue, les lieux de luttes, les initiatives… !
Que vive le 1er Mai et que vive l’anarchisme !
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