Dans la continuité des actions menées contre l’érection d’une statue de Bigeard à Toul (54), le collectif "histoire et mémoire dans le respect des droits humains" accueille le spectacle "la France, Empire", un seul en scène signé Nicolas Lambert.
Ce sera le mardi 28 janvier à 20 heures au Citéa à Toul (entrée des spectateurs à partir de 19:45 heures)
Entrée : 5 €
Pour réserver : 07 66 75 76 54 ou collectif-histoire-memoire@mailfence.com
Voilà ce qu’on peut en lire sur le site de la Cie "un pas de côté" :
Dans une nation, le pouvoir politique demande généralement aux citoyens d’adhérer très jeunes à un récit national. C’est de bonne guerre…
Mais, en France, le récit abordé lors de l’apprentissage scolaire évite le passé impérial dont a hérité la République.
Quel héritage, pourtant ! Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, l’ensemble des territoires contrôlés par Paris — en Asie, en Afrique, en Amérique — forme un empire gigantesque.
L’histoire de cet empire semble aujourd’hui invisible. Tout comme son démantèlement, quand la France a voulu le conserver au prix de guerres considérables.
En tout cas, Lambert, le raconteur, ne l’aurait pas vu. Ni dans ses manuels scolaires ni dans ceux de sa fille. Aucune guerre au Cameroun, aucun écrasement d’insurrection en Syrie ou à Madagascar, aucun tapis de bombe à Hải Phòng ni à Sétif.
Rien ne semble troubler le récit national des « Trente Glorieuses » années de notre « après-guerre », sinon peut-être une « Guerre d’Algérie » apparue en ces termes en 1999, là où il ne fallait jusqu’alors déplorer que des « événements ».
Marianne, elle-même, se souvient-elle de cet Empire qu’elle n’a pas voulu perdre ?
« Il faut tourner la page » de notre histoire impériale, nous demandent régulièrement nos chefs d’État. Mais aujourd’hui, alors que le XXIe siècle aborde son deuxième quart, encore faudrait-il pouvoir la lire, la dire, ne serait-ce que dans l’espace public ou sur les bancs de l’éducation… « nationale »."Nicolas Lambert démonte le récit colonial français au fil de sa propre histoire dans un seul en scène au théâtre de Belleville [...] Sans rendre son discours excessivement didactique, Nicolas Lambert « déraconte » la colonisation française. Petit à petit, c’est le portrait d’une France qui ne connaît pas assez sa propre histoire qui prend forme. Celle d’un « secret de famille », comme Lambert aime à l’appeler." (Libération)
Parlez-en autour de vous
A très bientôt
Le collectif
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