Et voir grandir la flamme dans vos yeux



Prise de position à propos de la série de perquisitions et d’incarcérations à Limoges Toulouse et Ambert.

En septembre 2017, tandis que nous suivions avec attention le déroulement du procès du beau barbecue du quai de Valmy, nos regards et nos cœurs se tournèrent vers Limoges et Grenoble, alors que la solidarité s’inscrivait dans le bitume fondu des casernes de ces villes.

Ces feux de joie étaient un magnifique pied de nez à ce qui se jouait dans ce tribunal. Vous jugez 8 individus pour avoir attaqué et incendié une 206 sérigraphiée de la police nationale ? On va vous en cramer des dizaines, et dans vos casernes s’il vous plaît !

Aujourd’hui la flicaille enferme et perquisitionne à tout va. À Limoges et Toulouse, on garde à vue et on place quelqu’un en détention provisoire, pour l’incendie nocturne de la caserne limougeaude. À Ambert, on perquisitionne et on place 2 personnes en détention provisoire pour des destructions en bande organisée. Si rien ne nous permet d’affirmer un lien juridique entre les deux affaires, on ne peut qu’être frappés par la coïncidence de calendrier qui accorde les opérations policières au jour près.

Cette fois-ci, contrairement à son habitude, la police et ses médias ne l’ouvrent pas ou très peu sur ces affaires. Pourquoi cette stratégie de la discrétion ? Probablement pour ne pas attirer l’attention sur leurs manœuvres, pour pouvoir travailler tranquillement. Pour France flics, cette « discrétion [sert] aussi [à] éviter la constitution de "groupes de soutien" » [1]. On peut faire échouer leur stratégie en faisant connaître ces affaires.

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